Touché par un tir de riposte, un émeutier décède des suites de ses blessures

Lundi après-midi, dans le secteur du col de la Pirogue, au niveau de la tribu de Saint-Laurent à Païta, deux émeutiers ont été blessés par des tirs de riposte des gendarmes. L’un d’eux est décédé portant à huit le nombre de victimes depuis le début des émeutes.

L’affrontement entre les émeutiers et les gendarmes a bel et bien viré au drame… Après avoir ouvert le feu sur des gendarmes lundi à Païta, deux émeutiers avaient été touchés par des tirs de riposte. L’un à la tête, l’autre aux bras. Le premier, âgé de 26 ans et domicilié au col de La Pirogue, n’a pas survécu et est décédé des suites de ses blessures vendredi soir, aux alentours de 22 heures.

Son pronostic vital était engagé depuis son admission aux urgences. “Les premières constatations médico-légales faites sur l’homme blessé à la tête ont mis en évidence la présence dans la boîte crânienne d’un projectile métallique ayant provoqué plusieurs fractures ainsi que des lésions cérébrales importantes”, a précisé le procureur de la République Yves Dupas, rappelant qu’une “autopsie a été ordonnée par le parquet”.

Une manœuvre “délibérée”

Yves Dupas avait communiqué en début de semaine afin de préciser les circonstances de cet affrontement au col de La Pirogue, alors que les gendarmes circulaient de Tontouta vers Nouméa. “Après le passage d’un barrage, le véhicule des gendarmes est délibérément percuté par l’arrière, par un véhicule de type pick-up.” Dans celui-ci, “plusieurs hommes armés ouvrent le feu en direction du véhicule, ce qui conduit deux gendarmes à faire usage de leur arme de service, dans une action de riposte”.

Les investigations menées jusqu’à présent “ont permis d’établir que le véhicule de location utilisé par les gendarmes mobiles porte un impact de balle au niveau de la portière conducteur susceptible de correspondre à un tir au moyen d’une arme longue de calibre 12 avec des munitions Brenneke”, précise ce samedi le magistrat. Et d’ajouter : “La présence de traces de choc et de frottement sur la carrosserie du véhicule des gendarmes tend à confirmer la version des gendarmes sur la manœuvre délibérée du conducteur du pick-up venant percuter leur véhicule par l’arrière au niveau du pare-chocs puis sur le côté latéral, afin de les projeter dans le fossé.”

Un troisième homme impliqué

Les victimes avaient été prises en charge sur place et immédiatement transportées au Médipôle par les forces de l’ordre. Des propos une nouvelle fois confirmés. “Les gendarmes du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, dépêchés sur les lieux ont prodigué des soins aux deux personnes blessées, à savoir un point compressif au niveau de la tête pour la première, et un garrot pour la seconde qui a été atteinte au bras”, a-t-il précisé, alors qu’aucun gendarme n’avait été blessé dans cet échange de tirs.

Toujours selon le procureur, qui s’appuie notamment sur un témoignage recueilli alors que les investigations se poursuivent, “un troisième homme se trouvait dans le pick-up potentiellement armé, mais il a pris la fuite après l’échange de coups de feu”.

Cela porte à huit le nombre de victimes, parmi lesquelles deux gendarmes, depuis le début de la crise insurrectionnelle en Calédonie.

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