Vingt-deux jours que ça dure. Pour les soignants, le temps commence à devenir long. La situation aux abords du Médipôle et de la clinique s’est détendue dernièrement, avant de redevenir compliquée depuis deux jours avec notamment deux personnes mortes car n’ayant pu atteindre l’hôpital. Depuis trois (longues) semaines, les soignants se retroussent les manches pour affronter des événements qu’ils « n’auraient jamais cru vivre ».
« Je suis rentré chez moi en voiture le premier mardi des émeutes. C’était l’apocalypse. » Benjamin travaille au Médipôle dans le service pneumologie. Comme beaucoup d’autres soignants durant les dernières semaines, il a continué d’assurer son service, contre la tempête, au milieu du désordre actuel. « Le premier soir, j’ai failli me faire frapper dans ma voiture. Agréable », ironise-t-il. Rapidement, accéder aux structures de soins en toute sécurité est devenu compliqué. « C’est vrai que ce n’était pas rassurant de traverser le barrage de Nouville, on ne savait jamais sur quoi on allait tomber », explique une sage-femme qui travaille à la clinique Kuindo-Magnin. « Personnellement ça s’est toujours relativement bien passé, même si le barrage restait impressionnant. »
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Loris Castaing