En ce temps d’émeute, la justice ne chôme pas. Certes elle a reçu des renforts, notamment en greffiers, mais les audiences s’enchainent, ainsi que les garde à vue, les déferrements et les incarcérations, à ce jour 817 personnes ont été interpellées. On ne peut pas dire qu’en la période, la justice est laxiste. Parallèlement au travail d’audience, un certain nombre d’enquête sont actuellement menées, ainsi celles sur les agissements ayant conduit à la mort de 7 personnes. L’enquête qui retient l’attention est celle concernant les commanditaires des violences, des exactions et des destructions, car l’opinion publique s’émeut (le mot est faible) de ce que ceux qui ont mis le feu à la Nouvelle-Calédonie ne soient pas encore poursuivis. Invité de nos confrères de RRB, le Procureur Général Bruno Dalles a été très clair sur le sujet. « Je vous confirme que depuis le 17 mai, dès le début des évènements, a-t-il dit, le Procureur de la République a ouvert une enquête préliminaire sur des faits criminels de complicité de meurtre, de tentative de meurtre sur agent de la force publique, de vol en bande organisée, de dégradation par incendie en bande organisée, on a également des qualifications de délit d’association de malfaiteurs ». Il a également précisé que « cette enquête avance de manière significative. Les effectifs d’enquêteurs qui sont mobilisés, comportent la section de recherche, le GIR, mais aussi la Division Nationale Anti-terroriste, des gens qui sont spécialisés dans l’établissement de procédures complexes. Et il y a un suivi quotidien de l’avancée de cette enquête ». On ne sait pas en revanche qui est visé par cette enquête préliminaire parmi les responsables de la CCAT qu’il s’agisse, entre autres de Christian Tein (commissaire général de l’UC et collaborateur du gouvernement), David Wanabo (commissaire général adjoint de l’Union calédonienne), Dominique Fochi (secrétaire général de l’Union calédonienne), Rock Haocas (coordinateur général du Parti travailliste), d’autres sans doute et/ou des élus peut-être.