Comme c’est le cas pour l’ensemble du monde agricole, les éleveurs de volaille pâtissent des conséquences liées aux événements des trois dernières semaines. Aéroport fermé, difficultés de circulation et de livraison, manque de matières premières… D’ici quelques semaines, il pourrait, potentiellement, ne plus y avoir de poulet frais sur nos étals de marché.
Guylène est désemparée. Ces derniers jours, cette éleveuse de Fonwhary, à La Foa, a vu mourir une quarantaine de ses jeunes poulets. Sur 9 000 bêtes au total, « c’est peu, mais franchement, je n’élève pas des bêtes pour les voir se manger entre elles ! », s’exaspère la gérante, depuis douze ans, de Chicken Greg’s.
Les causes de cette mortalité soudaine ? L’impossibilité de se fournir en céréales, farine de viande, vitamines, ou protéines de soja, principales matières premières utilisées dans l’alimentation des volailles. « En Calédonie, nous avons deux provenderies », explique Guylène. « Celle de SICA, à Boulouparis, et celle de Saint-Vincent, à La Tamoa. »
Or, si la première parvenait jusqu’à présent à vendre ses produits aux éleveurs, elle arrive désormais « à terme de ses quantités », informe Guylène. Quant à la deuxième, « elle se retrouve bloquée par des barrages et ne peut même pas ouvrir son usine ».
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Nikita Hoffmann