Face au déchainement de haine, de violences et de destructions, depuis maintenant deux semaines, les Calédoniens font preuve d’une solidarité sans précédent. C’est aussi ce qui fait que la Calédonie « tient » du mieux qu’elle peut. Les institutions ne sont pas non plus inactives.
S’il revient à l’État de ramener l’ordre et le calme, les institutions, ainsi le gouvernement et la province Sud, ont mis en place des dispositifs et des actions de solidarité, de grande ampleur. Ainsi, le Gouvernement a pris certaines mesures, concernant notamment la fiscalité ou l’enseignement, la province Sud agit également sur le terrain. Elle a mis en œuvre des opérations d’approvisionnement dans les quartiers ou les zones les plus isolés, elle organise un système de navettes maritimes sur de nombreux endroits du littoral, et elle met en place des dispositifs exceptionnels. C’est ainsi que, sous forme de subvention, des aides sont accordées aux résidents de la province Sud bloqués à l’étranger et devant faire face à de grosses difficultés financières. Une cellule de crise a été créée afin de venir en aide aux personnes dans la détresse, elle répond aux situations d’urgence du lundi au dimanche de 8h à 16h au numéro gratuit 05 99 88. Elle se propose également d’aider les entreprises.
Un plan d’urgence
Dès la semaine dernière, le 1er ministre a été sollicité par la présidente de la province, pour la mise en place d’un fonds exceptionnel de reconstruction, qui pourra être géré par les services provinciaux pour reconstruire, remettre en marche l’;économie et s’assurer que les emplois ne soient pas perdus. De même, des aides spécifiques sont accordées aux salariés des entreprises sionistrées ou à l’arrêt, de même qu’aux patentés, pour qu’ils puissent percevoir leur salaire du mois de mai. Dans le même temps, a été lancé un “plan d’urgence pour soutenir les entreprises vandalisées ou rendues inaccessibles suite aux exactions débutées le 13 mai 2024 ”. Un formulaire en ligne est disponible sur le site Internet de la province, et cela concerne tous les types d’entreprise. Une solidarité ponctuelle, mais nécessaire, dans tout ce chaos économique où tout est détruit. Le sort des entreprises “victimes collatérales”, empéchées de travailler et donc de payer les salaires demeure pour sa part en suspend, dans cette période. Mais on n’imagine pas que ces dernières pourraient être exclues des dispositifs d’aide tant le nombre de sociétés et de patentés dans ce cas (empêchés de travailler) est considérable.