Rapporteur du projet de loi de révision constitutionnelle pour l’Assemblée nationale le député Nicolas Metzdorf a fait, hier, le bilan de ses auditions en Nouvelle-Calédonie.
15 jours d’auditions et 55 groupes, associations, groupements ou personnalités auditionnés, c’est le bilan chiffré de cette mission conduite à Nouméa et qui va se poursuivre en Métropole alors que Nicolas Metzdorf devait s’envoler ce samedi. « Je voulais rencontrer un maximum d’acteurs calédoniens » a-t-il dit. Présentant ce bilan, le député a souligné un fait important : « Ce qui me marque ce que je retiens des auditions surtout, nous a-t-il dit, c’est la méconnaissance totale du projet de loi constitutionnelle. On voit que la radicalisation des discours de la CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) a entrainé une lecture très binaire du projet, qui est pourtant tout sauf binaire. On a l’impression qu’il y a ceux qui sont pour le dégel total et ceux qui sont contre parce qu’ils veulent le gel parce qu’ils voient dans le projet de loi l’ouverture totale du corps électoral le 13 mai à l’Assemblée nationale et ensuite au Congrès de Versailles. Mais c’est beaucoup plus subtil que ça ! » Et Nicolas Metzdorf d’insister sur l’article 2 du projet de révision constitutionnelle (voir encadré), qui, selon lui, doit participer à l’apaisement du débat. Le rapporteur, dont la nomination à cette fonction n’a été contestée par aucun de ses interlocuteurs, explique également qu’il a dû rappeler à certains des auditionnés que le dégel ne s’appliquait qu’au corps électoral provincial, « certains confondent corps électoral provincial et corps électoral référendaire, dit-il. On a l’impression qu’on est en train de dégeler pour des gens qui vont voter pour l’indépendance ou pas ! »
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