À Nouméa, les colocataires étaient des trafiquants de drogue

Après des mois d’investigations, les enquêteurs de la police nationale avaient découvert qu’un couple et un ami cultivaient et vendaient du cannabis en grande quantité. Chez eux, de la cocaïne et du LSD avaient été saisis.

Ils avaient monté leur propre entreprise… illégale. Un couple et un ami, insérés dans la société et qui ressemblent à monsieur et madame Tout-le-monde, ont comparu dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), jeudi matin, pour avoir trempé dans un trafic de stupéfiants de septembre 2022 à août dernier.

Il aura fallu plusieurs mois aux enquêteurs de l’Unité de lutte contre les stupéfiants de la direction territoriale de la police nationale (DTPN) pour remonter la piste de ces trois suspects qui avaient décidé d’habiter en colocation et d’y installer une culture de cannabis. Les fins limiers ne s’y étaient pas trompés, la perquisition du domicile avait abouti sur la saisie de plus de 80 pieds de cannabis soigneusement cultivés dans une chambre « indoor » pour en améliorer la productivité et la teneur en THC. Le matériel, acheté localement, avait une valeur d’environ 500 000 francs.

Des drogues de synthèse

Les recherches dans cet appartement avaient été fructueuses puisque plusieurs drogues de synthèse avaient également été retrouvées : du LSD en liquide dans le frigo, de la cocaïne, de la MDMA mais aussi du DMT, un puissant hallucinogène.

Les auditions en garde à vue avaient ainsi permis de confirmer les soupçons des policiers et d’en apprendre un peu plus sur le mode opératoire de ces colocataires pas si ordinaires. A l’issue des quarante-huit heures d’interrogatoires, le parquet de Nouméa avaient décidé de les traduire en CRPC. Le plus impliqué des trois a accepté la peine proposée par le procureur de la République Yves Dupas, à savoir seize mois de prison, dont la moitié avec sursis probatoire (de deux ans, incluant l’obligation de suivre des soins). Un bracelet électronique lui sera posé à la cheville pour purger la partie ferme et lui éviter la case Camp-Est. Son compagnon de trafic, inconnu de la justice, a écopé de douze mois de prison avec sursis et d’une amende de 400 000 francs. Enfin, sa compagne n’a finalement pas été jugée jeudi matin et devra se présenter à la justice dans les prochains jours.

Jean-Alexis Gallien-Lamarche

Fil d'actualité

Ça commence à chiffrer…

Parce que la présence du drapeau du FLNKS sur...

« Je me sens prise au piège »

Elle n’était pas là à l’audience. Lui, oui, mais...

Peut-on se faire justice soi-même ?

Comment réagiriez-vous si, en pleine nuit, vous vous retrouviez...

« Je vole depuis que je suis petit »

Présenté au tribunal correctionnel de Nouméa la semaine passée,...

Le tribunal donne raison à la province Sud

Selon le tribunal administratif, l’obligation d’une durée de résidence...

Newsletter

Inscrivez vous pour recevoir chaque semaine notre newsletter dans votre boîte de réception.

Ça commence à chiffrer…

Parce que la présence du drapeau du FLNKS sur le nouveau permis calédonien de conduire n’est pas légale, le gouvernement a été condamné par...

« Je me sens prise au piège »

Elle n’était pas là à l’audience. Lui, oui, mais s’est peu expliqué sur ces violences commises à Poya, le 7 février. La victime est agent...

Peut-on se faire justice soi-même ?

Comment réagiriez-vous si, en pleine nuit, vous vous retrouviez face à un intrus ? Gilles J., qui comparaissait devant le tribunal correctionnel jeudi, a...