Dans un communiqué, le bureau politique du FLNKS, animé par l’UC, félicite les participants à la mobilisation de samedi dernier, et interpelle à nouveau l’État concernant le dégel du corps électoral.
Un long communiqué dont on retient essentiellement que le FLNKS réaffirme sa volonté de parvenir à un « accord global », mais dont l’objectif demeure de « tracer le chemin de la Kanaky Nouvelle-Calédonie vers la pleine souveraineté et son indépendance ». Le FLNKS salue l’initiative des élus indépendantistes du Congrès demandant à l’État de retirer son projet de révision de la Constitution pour acter le dégel. « Le sujet reste un point d’équilibre à préserver, et pour le FLNKS, peut-on lire dans le communiqué, il doit être le résultat d’un consensus au sein d’un accord global. Il ne doit en aucun cas faire l’objet d’une instrumentalisation politique. Pour cela le FLNKS exhorte l’État à prendre ses responsabilités en qualité d’acteur du processus de décolonisation de la Nouvelle-Calédonie. Il a donc la charge de rétablir les conditions d’un dialogue sincère qui devra aboutir à un consensus politique global. C’est la seule voie possible qui offre les meilleures perspectives pour la Nouvelle-Calédonie et sa population. Le FLNKS reste donc dans l’attente d’une réponse de l’État français, concernant la demande du 42e congrès d’une mission de médiation en Nouvelle-Calédonie, impartiale et forte de son engagement dans le processus de décolonisation irréversible engagé ».
« Ne pas céder aux provocations et à la désinformation »
A noter que le bureau politique du FLNKS « appelle le peuple de Nouvelle-Calédonie à rester à l’écoute et à ne pas céder aux provocations et à la désinformation qui porteraient atteinte à l’unité, et à la cohérence des actions menées par la mouvance indépendantiste ». Cela fait référence aux dissentions qui existe désormais au sein de la CCAT, dont nous parlions dans notre édition d’hier. Sur ce point, une vidéo circule actuellement sur Internet et abondamment partagée, extrait d’une prise de parole de Yann Devillers lors d’une réunion, rappelant notamment que les responsables du FLNKS avaient bien accepté le principe de l’organisation du troisième référendum.