L’UPM veut arrêter les discussions avec les non-indépendantistes

Une trentaine de militants se sont retrouvés samedi à Voh pour le comité central de l’Union progressiste en Mélanésie. Une réunion marquée par le discours offensif du président, Victor Tutugoro.

La fin des discussions avec les non-indépendantistes et le poids du contexte mine sur la politique figuraient au menu de la réflexion. La politique s’est invitée à l’éco-musée du café, un rendez-vous presque intimiste, entre une trentaine de militants ou de chefs de section, sur les questions d’actualité. Il faudra attendre encore quelques joursp pour connaître les décisions de l’UPM, mais le discours d’ouverture a donné le ton. Victor Tutugoro, président, a informé sa base de l’arrêt des discussions avec les non-indépendantistes : « Le congrès de l’Anse-Vata », a-t-il dit, « avait décidé d’une trajectoire et aujourd’hui on peut dire jusqu’où ils veulent aller (…) On a décidé d’arrêter de discuter avec eux. » Membre de l’équipe de négociation UNI-Palika, il a fustigé les non-indépendantistes, accusés de vouloir passer en force. Cela a été présenté comme « une manœuvre pour arriver à un petit accord sur le corps électoral gelé, exit l’autodétermination (…) A propos des déclarations de Nicolas Metzdorf et Sonia Backès, je n’ai pas l’impression que le ministre veut les cadrer. Nous devons donc redoubler de vigilance devant ce ministre de l’Outre-mer et de l’Intérieur. »

« Pas de majorité en face »

Dressant le constat qu’avec les non-indépendantistes « l’équipe UNI a atteint ses limites », Victor Tutugoro soutient, a-t-il annoncé, « une saisine de l’État pour l’ouverture des discussions ». La proposition sera faite au Congrès de Kaïmolo le 23 mars.

Le calendrier trop contraint imposé jusqu’alors a fortement aussi pesé sur le changement tactique opéré par le partenaire du Palika sur la plateforme Uni. Mais on peut se demander comment pourraient se tenir des discussions sur l’avenir institutionnel dans la débâcle actuelle de la mine. Victor Tutugoro le signale d’ores et déjà : « la signature du pacte nickel pose questions (…), la crise nickel va immanquablement impacter les discussions politiques ».

La mine, l’avenir institutionnel : les deux grands axes doivent guider la réflexion des quelque 30 personnes rassemblées pour l’occasion. Mais un point a servi de cadrage à l’orientation du discours d’ouverture de Victor Tutugoro : « Le gouvernement est en train de battre un record de stabilité. Il n’y a pas de majorité en face pour le faire capoter », un rappel important pour le chef de file de l’UPM. « Les non-indépendantistes », ajoute-t-il, « sont tellement divisés » en ce moment, « mais la situation les arrange pour faire passer les réformes qu’ils n’ont pas été capables de faire ». Les débats ont duré toute la journée.

Jack Kagny

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