Quelques obstacles à lever sur le chemin du pacte nickel

Le pacte nickel, proposé par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, et visant à sauver la filière nickel, est “prêt” à être signé, a laissé entendre le Haut-commissaire Louis Le Franc à plusieurs reprises dans les médias. Mais finira-t-il par l’être ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le document tarde à être approuvé. Sa signature, initialement prévue au courant du mois de janvier, a été reportée à fin février, puis finalement à fin mars. Le président du gouvernement Louis Mapou l’a confirmé mercredi en marge d’une conférence de presse dédiée aux mesures d’urgence pour la filière nickel, c’est le 25 mars que les signataires du pacte sont attendus à Paris, comme précisé dans un courrier du ministre de l’Economie. Rappelons que cet accord – visant à « rendre les entreprises métallurgiques calédoniennes rentables dans un contexte international de concurrence très vive » – doit être signé par l’État, les industriels, et les exécutifs des collectivités calédoniennes que sont le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et les présidents de provinces.

Le gouvernement et le Congrès ont leur mot à dire. À deux semaines du rendez-vous, Louis Mapou a fait un point sur les positions des uns et des autres : “Sur les trois opérateurs, deux seraient disposés à le signer”, a-t-il détaillé, à savoir la SLN et Prony Resources. En revanche, “pour l’instant, KNS a réservé très fortement sa participation”, a-t-il prévenu. En ce qui concerne les provinces, “la province Sud a indiqué qu’elle serait partie prenante, en revanche la province Nord non”, ce qui confirme les déclarations de Paul Néaoutyine lors de l’assemblée de province Nord la semaine dernière. Louis Mapou a ensuite rappelé que “le 3e acteur, c’est le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie” qui discutera du sujet en séance collégiale du gouvernement le 20 mars, car dans le pacte “les plus gros engagements concernent la Nouvelle-Calédonie”. Et le chef de l’exécutif de préciser : “Il faudra qu’on aille chercher le Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Car quand vous avez un pacte qui demande de modifier le code minier et le schéma de mise en valeur des ressources minières, et que la Nouvelle-Calédonie s’engage sur plusieurs miliards sur la partie énergie à côté de l’Etat, je peux difficilement aller signer sur la base d’une simple décision du gouvernement”. La Nouvelle-Calédonie est de fait censée contribuer à hauteur de 8 milliards de francs à la subvention-énergie attendue par les mineurs, tout en se positionnant sur la question des exportations de minerai brut, ce qui nécessite une modification du code minier. À ceux que cet exercice inquiète en ce qu’il pourrait être long et mouvementé, le président du gouvernement a assuré qu’“il sera possible de consulter le Congrès dans les temps. On travaille pour cela”.

Béryl Ziegler

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