Gérald Darmanin aura donc passé deux jours en Nouvelle-Calédonie. Pour cette 6e visite, l’économie, la sécurité et l’environnement étaient au centre des préoccupations ministérielles. Ce qui aura paru curieux aux yeux de nombreux Calédoniens, durant la période. Mais la politique n’a jamais été très éloignée des préoccupations du ministre.
La politique aura ainsi très présente au travers de la manifestation organisée par la CCAT, au travers de ses mots d’ordre. Durant ces deux jours de visite, les indépendantistes auront réaffirmé combien ils sont vent debout contre la réformez constitutionnelle organisant le dégel du corps électoral. Invité d’une interview où n’étaient conviés que certains médias audiovisuels, Gérald Darmanin a réaffirmé le point de vue de l’État et du gouvernement. « Notre table est ouverte pour continuer à discuter, a-t-il déclaré, et d’ailleurs, jusqu’au dernier moment, nous tendons la main à l’UC et au FLNKS pour discuter, pour avoir un accord local qui l’emportera évidemment sur la discussion nationale. Mais on ne peut pas ad vitam aeternam dire aux Calédoniens qui travaillent, qui payent des impôts, qui sont ici depuis très longtemps et qui sont nés ici, vous ne pouvez pas voter sur la terre qui vous a vus naître. Donc, ce n’est pas raisonnable. Donc, au bout d’un moment, il faut qu’on soit courageux, tous, et se dire qu’un dégel du corps électoral de 10 ans, c’est-à-dire déjà très exorbitant du droit commun de ce qui existe ailleurs dans l’Hexagone, dans les autres territoires ultramarins, ça parait tout à fait raisonnable. Et ceux qui sont contre ça sont en fait contre la démocratie ».
Ce contenu est réservé aux abonnés.
Connectez vous pour y accéder !