Pour le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Nouvelle-Calédonie (CCI-NC), David Guyenne, on vit une « crise économique calédonienne ». La priorité, pour les entreprises, doit être de sauver le présent pour ne pas hypothéquer l’avenir.
« Avant KNS, la situation nous interpellait déjà, à travers quelques indicateurs : des liquidations judiciaires en forte hausse, des cessations d’entreprises qui continuent à être importantes… » Depuis plusieurs mois, les remontées du terrain « nous disent que ça ne va pas, et que quand ça va commencer ça va s’accélérer : là, on est pleinement dedans ». David Guyenne n’a pas le sourire et on le comprend. Tel un jeu de dominos, l’économie du Caillou est prête à tomber pièce après pièce. La plupart des secteurs souffrent, en particulier quatre : BTP, commerce, tourisme et nickel, énumère David Guyenne, inquiet du dernier point, qui ne cesse de faire l’actualité. « On s’aperçoit que le nickel est un pan d’activité essentiel de la Calédonie. On va tous subir, directement ou indirectement, avec une force variable, les effets de la crise du nickel », prévient-il.
Quelles soient liées ou non au minerai, « toutes les entreprises aujourd’hui doivent se poser la question de leur capacité à faire face à leurs engagements, à leurs paiements de fournisseurs, de dettes fiscales, de dettes sociales. C’est l’élément clé qui va permettre de trouver des solutions. Faire ce diagnostic immédiat » peut permettre d’éviter le pire, poursuit le président de la CCI-NC, qui organisait jeudi après-midi une conférence de presse visant à détailler le renforcement du dispositif d’aide aux entrepreneurs en difficulté.
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