« La Prévention sauve des vies », nous dit Frédéric Bouteille. Le commissaire délégué à la subdivision Nord était aux côtés des agents de gendarmerie déployés au cœur du village, à la sortie de deux établissements scolaires de Koné ce jeudi.
Il était 15h30 ce lundi quand les gendarmes investissent l’intersection des rues Halbert et Léon Gorendiawe. A cette heure-là, ce croisement au cœur du village devient une vraie fourmilière. C’est en effet la fin de la journée scolaire, les parents s’y pressent ainsi que les transporteurs scolaires. L’école se trouve dans l’un des angles de l’intersection où les hommes de la compagnie de Koné ont déployé leur dispositif. Deux à quatre par artère. Sud, Nord, Ouest, Est, quelle que soit la direction, tout véhicule venant dans la zone ne pouvait éviter le dispositif. Frédéric Bouteille retrouve régulièrement les agents en opération. Derrière ces contrôles, la conscientisation: «Mettre sa ceinture, c’est un réflexe, un bon réflexe. Et ce genre de réflexe ça se travaille, ça s’entretient », rappelle le commissaire délégué à la province Nord avant d’aller un peu plus en détails sur le déploiement surprise : « Ce genre d’opérations, c’est pour faire entrer dans les mœurs, faire entrer dans les habitudes que le port de la ceinture est un réflexe quand on entre dans une voiture». Il ajoute que « trois quarts des accidents mortels peuvent être évités si le port de la ceinture est respecté». En témoigne l’accident de la semaine dernière dans lequel une jeune femme de 21 ans, pourtant assise sur la banquette arrière a perdu la vie. La ceinture au départ et puis un constat accablant : l’absence de rehausseurs dans certains des véhicules contrôlés. Si les contrevenants risquent une amende de quinze mille francs, pour cette opération les gendarmes se contentent d’une réprimande et d’une information. «La ceinture ne remplit pas son rôle quand l’enfant est trop petit », précise Frédéric Bouteille avant de rappeler l’obligation parentale ou du responsable du véhicule : «Chaque enfant doit avoir son rehausseur car l’accident peut être mortel à partir de vingt km/h». Contrôles au carrefour de l’Immaculée Conception puis un autre à la sortie du collège de Koné, les forces de l’ordre sont présentes et le montrent. Frédéric Bouteille confie que «nous ne nous interdisons pas la verbalisation mais ces présences, c’est notre manière d’instaurer la peur du gendarme ».
Jack Kagny