La compétition, organisée depuis le début de la semaine sur l’île espagnole de Lanzarote, dans l’archipel des Canaries, est déterminante dans le processus de sélection pour les prochains Jeux olympiques. Elle se termine ce week-end.
Le Calédonien Nicolas Goyard (28 ans), l’un des meilleurs spécialistes de la planète en IQ Foil (le nouveau support olympique), terminera-t-il à la première place, comme en 2021 ? Il l’espère, évidemment, car au bout il y a un titre de champion du monde à reconquérir. Pour autant, l’essentiel n’est pas forcément là. Ce qui compte, c’est de terminer meilleur véliplanchiste français sur cette compétition (une victoire réglerait le problème…). En effet, y parvenir permet de marquer les esprits avant que la Fédération française de voile ne désigne, mi-février, celui qui la représentera dans six mois aux JO (non pas à Paris, mais à Marseille pour ce qui concerne cette discipline). Sur ce point, le Cagou navigue avec une longueur d’avance étant donné qu’il a remporté, en juillet, le Test Event (répétition générale des JO, un an avant ceux-ci).
Gros suspense
Hier, Nicolas Goyard occupait la 7e place de la phase qualificative, avec 83 points. Dans son dos, il pouvait sentir le souffle de deux compatriotes, poussé par la même ambition : Tom Arnoux (9e, 84 points) et Yun Pouliquen (10e, 90 points). Devant lui, il y en a un autre, Louis Pignolet (6e, 72 points). Les cinq premiers ont un autre drapeau : le Néerlandais Luuc Van Opzeeland (28 points) menait hier la flotte devant l’Italien Nicolo Renna (35), l’Israélien Tom Reuveny (68,5), l’Australien Grae Morris (70) et le Néerlandais Kiran Badloe (71).
Moyennement parti dans la compétition (9e, 5e, 5e et 3e), Nicolas Goyard est bien remonté au classement après avoir gagné les cinq manches suivantes, avant d’être à nouveau moins performant (10e, 30e, 26e, 29e, 5e).
Il était prévu, la nuit dernière, une ultime journée de qualifications. A l’issue de celle-ci, les dix premiers seront, selon l’organisation, conservés afin de disputer, dans la nuit de samedi à dimanche, la phase finale, découpée en trois moments (quarts, demies puis finale, celle-ci se faisant à trois concurrents).
Le grand frère est moins en réussite
Autre Calédonien engagé dans ces championnats du monde : Thomas Goyard (32 ans), grand frère de Nicolas et vice-champion olympique (sur RS:X, l’ancien support, sans foil) en 2021 à Tokyo. Il occupait hier la 39e place du classement général provisoire (il a terminé « seulement » cinq manches dans le top 10), avec 206 points, sans espoir de repartir de Lanzarote avec une médaille autour du cou.
Anthony Fillet