Si l’on s’en réfère à la virulence de la réaction de l’UC, (et celle des réseaux sociaux), la présentation d’un possible « grand accord » aura paru quelque peu précipitée. Tout n’était apparemment pas ficelé, à commencer par l’obtention de l’accord des indépendantistes à la tenue d’une conférence de presse et à la présentation du texte au grand public sur Internet. Dès lors, ce qui devait apparaitre comme une avancée majeure dans la définition d’un nouveau statut pour la Nouvelle-Calédonie, risque bien de « faire pschiit » comme l’aurait dit feu Jacques Chirac. Mais la volonté dans cette présentation à la hussarde, n’était-elle pas de contrecarrer l’initiative, jugée comme concurrente, que mènent indépendantistes et non-indépendantistes et qui les a conduits à se réunir deux jours durant à Bourail, en attendant de se revoir ? Une sorte de course à l’échalotte à laquelle les Calédoniens n’adhérent pas et critiquent vertement, jugement sévèrement les politiques sur ce point. La patience eut donc été préférable sur un sujet qui mérite plus de gravité que de componction, de sérieux davantage que d’avidité.