Le point sur des dossiers majeurs

Au barbecue de bonne année, organisé à Pouembout par le député Metzdorf, un certain nombre d’élus avaient fait le déplacement, montrant ainsi la volonté des uns et des autres, de fonder l’unité des non-indépendantistes. Étaient ainsi présents : Sonia Backès, Gil Brial, Philippe Blaise, Brieuc Frogier, Willy Gatuhau, mais aussi Xavier Rossard pour le Rassemblement, Armande Duraisin, Françoise Suvé, Naïa Watéou. Avec la présidente de la province Sud, nous avons fait le point sur quelques dossiers d’importance.

Le nickel

Cette semaine sera cruciale puisque les experts de Paris étant de retour, il s’agira de finaliser l’accord sur lequel on travaille depuis des semaines. Et sur ce sujet d’importance, il semble que les uns et les autres aient abandonné les postures, pour avancer de concert. C’est le constat dressé par Sonia Backès. « J’ai regretté qu’un certain nombre d’autorisations pour la SLN soient bloquées, alors que la situation va mal pour les trois usines, et que ce sont 13 000 emplois qui sont en jeu, nous a-t-elle dit. Mais aujourd’hui, nous ne sommes plus dans cet esprit-là. Tout le monde a l’air de vouloir avancer dans le bon sens. Les experts reviennent cette semaine pour finaliser un projet d’accord, j’espère que nous allons y arriver. Il faut que d’ici la fin du mois, nous ayons réglé la problématique de l’Usine du Sud, KNS c’est fin février et la SLN peu de temps après. Il faut donc trouver des solutions et nous n’en sommes pas très loin. Tout le monde aujourd’hui fait le nécessaire pour que nous y arrivions, tout le monde œuvre dans le même sens pour sauver les usines. Alors certes, chacun a des idéologies différentes, mais l’idée n’est pas de remettre en cause fondamentalement la doctrine des uns et des autres, c’est de sauver les usines pour les 10 prochaines années ».

Le Budget

Lors du Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) qui s’est déroulé dans un esprit de travail en commun, Loyalistes et Rassemblement ont annoncé le dépôt d’un vœu. « Ce vœu, nous a expliqué la présidente de la province Sud, vise à avoir une vision globale afin de trouver des solutions globales. Le gouvernement Mapou nous présente des projets de réforme pour sauver la CLR, le RUAMM, les comptes sociaux, Enercal, le budget, tel ou tel établissement, mais il n’y a aucune visibilité globale. C’est un jeu de domino, c’est-à-dire que parce qu’il n’est pas financé par le RUAMM, l’hôpital ne paye pas la CLR ou Enercal, et tout ça est en difficulté. L’idée est d’avoir un tableau global de combien il manque, de manière à ce qu’au total, on sache combien cela fait de milliards, et comment allez les chercher, quelles économies doit-on faire, quelles recettes trouver. J’ai proposé à Louis Mapou que l’on porte ensemble, et il en est d’accord, que si nous trouvons un accord sur le futur institutionnel, ce qui progresse, on demande à l’État de nous faire « un solde de tout compte » afin de repartir à zéro. Si nous trouvons un accord entre indépendantistes et non-indépendantistes, on pourra porter cette idée collectivement auprès de l’État. Ces deux dernières années, parce qu’ils n’avaient pas besoin de nous pour faire majorité, les indépendantistes ne nous demandaient pas trop notre avis et rejetaient nos propositions. Le président du gouvernement a eu l’air de prendre mon idée avec intérêt. C’est vrai qu’aujourd’hui, les choses sont tentées de manière plutôt consensuelles, ni les uns ni les autres se sont dans un état d’esprit d’opposition. Il sera temps de le faire au moment des élections, mais là nous avons des problèmes graves à régler sur l’avenir institutionnel, nickel et situation économique ».

La révision constitutionnelle

Cette révision, annoncée par l’ex-Première ministre Elisabeth Borne, doit permettre le dégel du corps électoral. L’Assemblée nationale et le Sénat devraient se réunir en Congrès à Versailles dans le courant du 1er trimestre, mais le changement de 1er ministre, ne risque-t-il pas de chambouler les choses ? « Non, il n’y aura pas de retard. J’ai eu un échange avec le Président de la République en début de semaine, les choses ne changent pas concernant le calendrier et la ligne politique tracée. Et le Président de la République et le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer restent en charge du dossier, c’est très important car changer d’interlocuteur maintenant n’est dans l’intérêt de personne. Je rencontrerai le Premier ministre Gabriel Attal lors de mon prochain séjour en métropole, parce qu’il est important de l’informer de ce qui se passe », a déclaré Sonia Backès.

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