À l’initiative du Haut-commissariat de la République, une opération de contrôle sur le thème de l’usage du téléphone au volant était organisée hier matin sur le secteur de Dumbéa. Cette opération était menée sous la conduite du Commandement de la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie.
Dans une société où nous sommes de plus en plus esclaves de nos équipements numériques, il est certain que l’utilisation du téléphone portable au volant de sa voiture est devenue presque banale pour une majorité des conducteurs. Passer un appel téléphonique, consulter ou écrire des SMS ou pire encore consulter ses réseaux sociaux est devenu presque plus important que de conduire. « Le téléphone au volant est responsable d’un accident sur 10 en Nouvelle-Calédonie, explique Théophile De Lassus directeur de cabinet du Haut-commissaire. Par ailleurs nous avons constaté une augmentation de 30% des infractions liées à l’usage du téléphone au volant en quelques années. Je rappelle que lorsque l’on est au volant, on est responsable de son véhicule, mais nous avons aussi une responsabilité vis-à-vis des autres usagers de la route, l’utilisation du téléphone au volant est une pratique dangereuse, c’est pourquoi la gendarmerie et la police, vont multiplier ce type de contrôles ». Hier matin sur la portion de voie express comprise entre la Piscine de Koutio et l’échangeur de Dumbéa Mall, ce sont 30 personnes qui ont été verbalisées en l’espace de deux heures. 30 personnes qui ont reçu une contravention de 15.000 francs.
Le simple fait d’avoir son téléphone en main est une infraction
« 15.000 francs, ça pique un peu, mais bon il faut assumer ses erreurs. Il m’arrive très fréquemment de répondre machinalement au téléphone, lorsque je conduis. Aujourd’hui je me suis fait prendre, j’assume. Je trouve même très bien que la gendarmerie procède à de tels contrôles », expliquait cet automobiliste pris avec son téléphone en main par les hommes de la Brigade Motorisée. « Le fait de tenir son téléphone dans la main est une infraction, explique le Capitaine David Roussel, officier adjoint sécurité routière pour le commandement de la gendarmerie, lorsque l’on conduit, le fait de manipuler son téléphone, ne serait-ce que pour regarder l’heure, fait perdre 50% de sa capacité à analyser les situations. Par ailleurs, comme le regard du conducteur quitte la route pendant plusieurs secondes, le temps de réaction qui est d’en moyenne 1 seconde va passer à 2 ou 3 secondes et cela peut avoir des conséquences catastrophiques quand il s’agit par exemple d’éviter un véhicule ». À noter que depuis le début de l’année plus de 1000 infractions ont été relevées.
Lionel Sabot
