Depuis 40 ans au moins, l’avenir de la Nouvelle-Calédonie s’est souvent joué à Paris. L’éloignement sans doute, un certain isolement, la pression, les ors de la République, toutes ces raisons font que – les bonnes années – les réunions parisiennes débouchent sur des décisions ou du concret. Et puis il y a les mauvais crus, les années où ça ne fonctionne pas. Misons cependant, à l’orée de cette nouvelle séquence, que les uns et les autres emportés par le poids de la responsabilité, ajouté à celui de l’Histoire, trouveront les voies et moyens pour créer dans le pays un nouvel espoir. On peut aussi miser sur l’attitude de l’État qui, usé par les atermoiements des uns et inquiets de l’impatience des autres, reprenne l’initiative que nous n’aurons pas su saisir. Car il faudra bien que de toutes ces réunions, il sorte une volonté, il se créé un chemin que chacun pourra emprunter sans risquer l’opprobre de sa base. Et nous, l’opinion publique, on attend. Nous ne sommes pas fermes sur la certitude qu’il va bien se passer quelque chose, mais nous ne voudrions pas non plus verser dans la désillusion la plus profonde. Donc on attend et on espère. Et le round commence aujourd’hui…
Nicolas Vignoles