Lors d’une visite de la mine du Koniambo organisée pour les médias, son président, l’Australien Neil Meadows est revenu sur les objectifs de l’usine du Nord et ses défis à venir.
L’usine du Nord a produit 21 000 tonnes en moyenne de ferronickel depuis 2016, un chiffre très éloigné de sa capacité nominale fixée à 60 000 tonnes. Vous dites avoir procédé à une « inversion de polarité » qui limitait jusquelà la montée en puissance des fours. Cette prouesse technique va-t-elle vous permettre de passer un cap ?
Neil Meadows : Ce changement nous a conduit, de mai à juillet, à réaliser la meilleure production de ferronickel sur trois mois consécutifs avec plus de 9 000 tonnes de ferronickel produites sur la période. Nous sommes maintenant confiants quant à la capacité de tenir notre objectif de 3 000 tonnes par mois sur le long terme.
L’usine du Nord produit aujourd’hui exclusivement du ferronickel. Comptez-vous prendre le virage des mattes de nickel, prôné par le président de la République ?
NM : En ligne avec les aspirations de l’État français et de l’Europe, nous avons mené une étude à très haut niveau sur notre capacité à produire de la matte sur site. Dans la configuration actuelle, nous ne sommes pas en mesure de le faire. Il faudrait construire une nouvelle ligne de conversion avec des coûts pas du tout insignifiants. Des coûts de construction auxquels s’ajouteraient des coûts d’ingénierie et de projet qui nécessiteraient l’approbation de financement de nos actionnaires, de la DIMENC et des autorités compétentes. On parle d’un horizon de 3 à 5 ans pour le réaliser.
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