C’est un fait : les Calédoniens parlent ce que les linguistes désignent par le « français calédonien », ce qui demeure la langue française, mais un français standard « tropicalisé » à une sauce régionale. Ce qui fait qu’un Lyonnais ne comprend pas tout à fait les aventures de « Tonton Marcel », ou qu’un amateur de théâtre parisien a du mal à suivre « Fin mal barrés ». Aujourd’hui, je vous propose de voir ce qu’il en est du « baby car ».
Ah, qu’il est loin le temps des « baby car », tout de bleu vêtus, à l’ombre des flamboyants en fleur sur … la Place des Cocotiers. A cette époque régnait le charme de l’incertitude auprès des arrêts « beusses ». Aujourd’hui, le circuit du transport en commun est uniformisé, organisé, avec l’affichage des horaires, et des arrêts bus couverts. Ce n’est plus l’époque des « baby cars ».
Flash-back. Un ancien GI’s, Bill Barney, originaire de Pennsylvanie et ayant épousé une calédonienne, crée et exploite le premier bus Renault appelé d’ailleurs Bill’s Car. De couleur bleue, il possède un avant oblique et plongeant caractéristique. On ne dit pas que c’est un bus, mais un « car ». S’agit-il du mot anglo-saxon pour désigner un véhicule automobile, ou l’abréviation de « autocar » ? A chacun de choisir. Mais en Calédonie, on dit alors, un « car ». On prend le car. Mais le terme n’est pas exclusif. On peut aussi prendre le bus, mais alors, on ne prononce pas « busse » à la française, mais « beusse » à l’anglo-saxonne. Simple influence américaine et australienne.
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