Hier, la présidente de la province Sud a présidé à l’installation du docteur Tran à Boulouparis.
Les trois provinces, comme la Nouvelle-Calédonie, sont confrontés à une raréfaction du personnel médical, en particulier de médecins. Un certain nombre de dispositifs ont été adoptés pour lutter contre cette désertification médicale, ainsi récemment au Congrès avec la possibilité pour les médecins étrangers de venir exercer sur le caillou. La province Sud pour sa part a fait le choix de débloquer des aides financières. Il faut dire que la situation est alarmante « Depuis 2020, souligne la province Sud, le phénomène de désertification médicale s’est sensiblement aggravé sur l’ensemble du territoire rural, du fait de l’accumulation de départs non remplacés de médecins généralistes, aussi bien privés que publics. » Aujourd’hui, plus de la moitié des généralistes libéraux ont plus de 55 ans et moins d’un sur cinq ont plus de 40 ans. Le secteur devient critique à l’horizon des cinq prochaines années.
Une prime d’installation
En octobre de l’année dernière, l’Assemblée de la province Sud a adopté une délibération pour inciter des médecins libéraux à s’installer dans les zones en pénurie d’offres de soin de la province Sud, en particulier dans l’intérieur et à l’ile des Pins. Cette délibération prévoit le versement d’une aide à l’installation de 6 000 000 de francs, versée en 3 parties sur 3 années, ainsi que le remboursement des frais des formations annuelles auxquelles elle astreint les praticiens généralistes afin de renforcer et maintenir leurs compétences en matière d’urgence médicale. Ce soutien concerne toutes les communes de l’intérieur ainsi que le Mont-Dore Sud, les zones de Katiramona et de Tontouta. Quatre médecins ont pour l’heure répondu favorablement, dont le docteur Tran qui a installé son cabinet en face de la pharmacie de Boulouparis.