Dimanche 18 février, 32 des meilleurs joueurs de football calédoniens se sont réunis à la plage de l’Anse-Vata pour disputer un tournoi de footvolley. A l’initiative de Foot NC et de son créateur Bastien Antoine, cette première expérience avait pour objectif de faire découvrir ce sport sur le Caillou.
Rio de Janeiro, 1965. Sur la célèbre plage brésilienne de Copacabana, entre les joueurs de Beach soccer et de beach-volley, un homme, Moraes Octavio, va venir casser les codes du sport de plage. Mélangeant les deux disciplines, il créera le footvolley. Dans les années qui suivent, le « footy » va s’étendre sur la côte de l’éternel pays d’avenir, comme le disait Georges Clémenceau, avant de toucher des pays du monde entier.
Nouméa, 18 février 2024. Sur la célèbre plage calédonienne de l’Anse-Vata, Foot NC organise le premier tournoi de footvolley sur le Caillou. Les meilleurs joueurs du ballon rond étaient réunis. Parmi eux, des joueurs de football et de futsal. Ce partage d’un niveau technique assez similaire a vu toutes les provinces représentées. De l’île des Pins à Maré, ils sont 32 acteurs à avoir fait le déplacement.
Le footvolley, une évolution de la brésilienne
Pour comprendre les règles, rien de bien compliqué, sur un terrain similaire au beach-volley, deux équipes de deux s’affrontent. Trois touches de balle sont autorisées et il est interdit pour un joueur de se faire une passe à soi-même. Si pour l’instant, les deux disciplines se rejoignent, la différence se fait sur les parties du corps que l’on peut utiliser. Le « footy » autorise, comme au football, tout le corps à l’exception des bras et des mains.
L’initiateur de ce projet a découvert ce sport, il y a une dizaine d’années, lors d’un voyage au Brésil. Là-bas, Bastien Antoine se rend compte que le footvolley est très pratiqué sur les plages. Initialement, la brésilienne, à savoir des gens jonglant en rond, était l’activité phare des rivages, mais en rajoutant un filet, les protagonistes y ont trouvé un intérêt grandissant, en venant même à voler la vedette aux Beach soccer et au beach-volley. « C’est devenu le sport roi sur les plages », glisse Bastien.
La nouvelle plage de l’Anse-Vata a vu de nombreux terrains de beach-volley s’implanter, laissant l’occasion aux membres de Foot NC de s’affronter lors de quelques parties de « footy » auparavant. L’engouement rapide autour leur a donc logiquement donné envie de monter ce projet. En tant que média foot, ils ont contacté eux-mêmes les joueurs puis ont travaillé avec leurs partenaires réguliers. Un travail acharné d’un mois pour cette équipe de bénévoles, Bastien Antoine est par exemple médecin. Que ce soit dans la communication, la logistique pour assurer les trois terrains en même temps, plus un tournoi féminin de 4 contre 4 et un autre de tennis-ballon, « c’est un travail passion mais tout de même assez conséquent », confesse-t-il.
Les spectateurs présents malgré les intempéries
Sur le terrain, les joueurs ont répondu présent. Entre contrôle de la poitrine, relance de la tête et amorti du pied, le public a pu admirer l’aisance technique des 32 acteurs. Des échanges pouvant parfois monter à une quinzaine de changements de possession.
Les deux paires favorites (Morgan Mathelon / Fred Schwartz et JP Sele / Aser Xuma) ont échoué aux portes de la finale. Une grande finale qui a vu les outsiders Marvin Drawilo (Thuahaik Futsal) et Manu Citre (AS Wetr Futsal) venir à bout de la surprenante paire des espoirs calédoniens : Jythrim Upa et Nolhann Alebate.
Autour des terrains, des stands de restauration, ou d’autres tenus par les partenaires, ont pu occuper les 250 à 300 spectateurs présents malgré les intempéries. « Il nous a manqué ce petit coup de pouce du temps pour qu’on se retrouve à 500 ou 600 personnes », affirme le créateur de Foot NC.
Si, pour l’instant, un nouveau tournoi n’est pas prévu, nul doute qu’après une première réussie, de nombreux ballons ronds vont s’envoler sur le sable de l’Anse-Vata.