Pour une simple remarque à un jeune homme qui était en train de taguer un mur, mardi dernier, la victime a été violemment agressée. Ses collègues se sont mobilisés devant l’agence de Magenta, vendredi, pour lui apporter son soutien.
Des incivilités ou des insultes parfois, mais jamais une agression aussi violente. C’est peu dire que la malheureuse histoire qui est arrivée à un employé de la SIC, premier bailleur de Nouvelle-Calédonie, a choqué parmi ses 169 employés. Mardi dernier, au matin, alors qu’il marchait pour récupérer son véhicule de service, il aperçoit un jeune homme en train de taguer un mur du quartier des Tours de Magenta (Nouméa) et lui fait la remarque de cesser. Un commentaire qui va lui valoir bien des ennuis. Car un instant plus tard, il reçoit par derrière un violent coup donné par une barre de fer. Son agresseur a visé la tête. Sérieusement blessée, la victime présente une plaie ouverte et saignante. Les policiers nationaux sont prévenus. Les pompiers, eux, évacuent l’agent de la SIC vers le Médipôle.
Aussitôt requise, une patrouille de la BST (brigade spécialisée de terrain) se met à la recherche de l’auteur du coup qui a pris la fuite. Les policiers entament leurs investigations par une enquête de voisinage et découvrent, par terre, un téléphone portable perdu. Les recherches progressent rapidement et les enquêteurs réussissent à mettre un nom sur un suspect qui est interpellé le lendemain matin, mercredi. Placé en garde à vue, le jeune homme a d’abord réfuté les accusations avant de passer à table et d’avouer qu’il était bien à l’origine de cette agression.
Au terme des 48 heures d’auditions, le parquet a décidé de déférer l’auteur présumé pour une réponse pénale rapide et ferme. De quoi calmer aussi la colère et l’incompréhension des agents de la SIC qui ont été nombreux à se mobiliser devant l’agence de Magenta, vendredi, pour dénoncer ces faits et apporter un soutien à leur collègue. L’individu a été condamné à 24 mois de prison dont 6 seulement avec sursis.
Jean-Alexis Gallien-Lamarche