Hier au Congrès, lors du débat sur le report des élections provinciales, Pierre Chanel Tutugoro, au nom de l’UC, est très longuement intervenu. Il a réaffirmé la position de l’Union Calédonienne, opposée à la révision constitutionnelle, au dégel du corps électoral et au report des provinciales. Il a évoqué de nombreux arguments, mais pourquoi, comme si c’était inévitable et comme le font trop souvent les responsables de l’UC, Daniel Goa en tête, a-t-il brandit la menace ? Selon l’UC, les textes sur lesquels l’avis du Congrès était requis, menacent directement les discussions menées localement par les partenaires, et plus globalement menacent la paix. On connait la stratégie de l’Union Calédonienne, engagée dès 2021, qui consiste à tout refuser, à tout bloquer, à faire perdre du temps, mais cette stratégie qui montre toutes ses limites car les choses avancent, s’accompagne de menaces. Comme si la menace était le dernier recours de cette stratégie mortifère. La menace pour faire peur, mais la Nouvelle-Calédonie ne peut vivre dans cette peur, et ces menaces fictives et dérisoires. Il y a une histoire qui s’est écrite dans l’accord de Nouméa et les 3 référendums qu’il avait prévus. Une histoire qui reste à écrire, mais dont l’encre ne peut se diluer dans la menace et la peur.