Les membres du Gouvernement se sont réunis pour la dernière fois de l’année, mercredi, pour leur réunion hebdomadaire. Ils ont adopté deux projets de loi du pays, sept projets de délibération du Congrès et trois projets de délibération du Gouvernement.
Lors de cette séance, il a notamment été question des différents budgets de la Nouvelle-Calédonie pour l’exercice 2024. Ainsi le budget primitif est arrêté à la somme de 58,241 milliards de francs en baisse de 33% par rapport au budget primitif de 2023. Dans le détail 45,859 milliards sont inscrits en section de fonctionnement en baisse de 14%, et 12,382 milliards ont été inscrits en section d’investissement. Un chiffre en baisse de 64% par rapport à 2023. Par ailleurs le budget annexe de reversement s’élève à 79,232 milliards en hausse de 6%, et le budget annexe de répartition est arrêté à 122,413 milliards en hausse de 13% par rapport à 2023. Dans un communiqué, le gouvernement indique à propos de ces budgets qu’il a été acté que « le gouvernement organise, dans le courant du premier trimestre 2024, une réunion de travail avec l’ensemble des partenaires concernés pour élaborer une feuille de route destinée à la relance économique de la Nouvelle-Calédonie ».
Quel est le message ?
Dans un budget primitif en baisse de 33%, ce sont curieusement les investissements qui trinquent. Le projet de budget du gouvernement prévoit un peu plus de 12 milliards de francs seulement pour ses investissements, un taux en très nette baisse par rapport à l’année dernière. Le message adressé à l’économie n’est pas bon et peu enthousiasmant, si la principale institution calédonienne réserve ainsi aussi peu à ce qui est le moteur de l’économie. Une « feuille de route de la relance » nous est annoncée, mais comment impulser la relance si l’investissement est absent ? C’est donc vers les provinces que le monde économique, en particulier le BTP, va devoir se tourner, puisque celles-ci, en particulier la province Sud, consacrent une partie non négligeable de leurs budgets à la section d’investissement.