Ouvert il y a deux ans sur les rives de La Ouenghi, le camping « La différence », mis en place par l’association Autism’espoir, accueille toutes les familles souhaitant s’évader quelques jours, dans un cadre aménagé pour les enfants autistes, et pour sensibiliser le grand public à ce handicap.
Quelque part le long de La Ouenghi, des espaces contenant tables en bois, coins barbecue et douches ont été délimités par des rondins de bois. En continuant à flâner le long de la rivière, on peut y apercevoir un emplacement « jeux » avec, entre autres, des filets de volley, toboggans et balançoires.
C’est le camping « La différence », ouvert en 2021 par l’association Autism’espoir
Destiné aux familles – et pas seulement celles concernées par l’autisme -, cet espace de verdure permet, à travers des panneaux accrochés à de nombreux endroits, de sensibiliser les visiteurs à l’autisme. Sensibilisation qui passe aussi, naturellement, « par la rencontre entre les enfants autistes et ceux ne l’étant pas, au sein du camping », souligne Sophie Deschamps, présidente de l’association Autism’espoir.
Sur place, « tout a été pensé » pour les enfants autistes. De l’espace jeux, réalisé avec des balançoires et des coins baignade – « car les enfants autistes adorent ça » -, à l’instauration de certaines interdictions. « Ils peuvent être sensibles au bruit, donc la musique est proscrite. On essaie de faire en sorte qu’ils se sentent bien », ajoute Sophie Deschamps.
Une maison de vie en projet
Sur place, 2000 francs d’adhésion sont demandés pour pouvoir accéder au camping. Une façon de financer les actions de l’association, qui existe depuis vingt ans sur le territoire. Créée par trois parents d’autistes, elle vise à soutenir les parents, et à sensibiliser le public sur la cause autiste.
En ce sens, le « gros projet » qu’Autism’espoir aimerait voir se concrétiser serait la mise en place d’une maison de vie pour adultes autistes en incapacité de travailler. « Il y a un réel besoin », remarque Sophie Deschamps qui, avec l’association, a engagé une étude de besoin, toujours en cours. Si l’idée est bien présente, ne reste maintenant qu’à trouver des financements.
Nikita Hoffmann