Les années passent et les réformes aussi, le baccalauréat, cette institution française, modifiée, chamboulée, déstructuré, il n’en suscite pas moins la même émotion. Celle des candidats qui, malgré Internet, se sont néanmoins massés aux grilles des Lycées pour lire leurs noms sur les listes affichées. L’émotion des parents, heureux du bonheur de leur enfant admis et qui, quoi qu’on en dise, le bac en poche, aura franchi une étape dans une société qui peu à peu a abandonné tous les rites de passage. Le Bac c’est toujours un moment particulier dans une vie. On en terminé avec « l’École » et s’ouvre alors de nouveaux champs d’investigation. Notamment en Nouvelle-Calédonie où beaucoup nombreux sont ceux des bacheliers d’aujourd’hui qui feront leurs bagages pour d’autres horizons, avec tout cela comporte d’attrait de la découverte et de tristesse de laisser là les familles, les amis, le pays. Bien sûr, le bac d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec l’examen tel qu’il existait il y a encore vingt ans. La volonté politique de voir le maximum d’une classe d’âge décrocher le sésame, en a amoindri les effets, l’intérêt et la difficulté, et le Bac n’ouvre guère de portes que celle de poursuivre ses études. Néanmoins, ça reste un moment particulier et presqu’unique. Et bon courage à ceux qui doivent encore en passer par les épreuves de rattrapage.