Les Cagoues, engagées hier matin sur le 500 mètres en V6, ont remporté la médaille d’or, devant Tahiti. Une première pour les rameuses calédoniennes dans l’histoire des Jeux du Pacifique.
Jamais elles n’avaient réussi à monter sur la plus haute marche du podium. Il y a quatre ans, les Calédoniennes avaient dû se contenter de trois médailles d’argent (V6 500 m, V6 1500m, V6 longue distance). L’an dernier, rebelotte, avec deux médailles d’argent (V6 500 m, V6 longue distance) et une médaille de bronze (V6 1500 m). « On dit toujours ‘’l’année prochaine, l’année prochaine’’, mais il faut qu’on arrête. Il ne faut pas avoir ce discours-là. Il faut s’y mettre maintenant », avait alors lancé, vindicative mais lucide, Marcy Manate.
Elle a été entendue. La malédiction s’est pourtant poursuivie lors de leur entrée en lice lundi, en V12 (500 m), battues une nouvelle fois par leurs rivales tahitiennes. « On s’est réunie, on a discuté, on est resté objective. Il fallait rester en cohésion », explique Rosemelle Terii, l’une des cheffes de file de la pirogue calédonienne. Des paroles, des échanges pour trouver ce petit supplément d’âme pour aller décrocher l’or, hier, en v6 (500 m). « On l’a fait, on l’a fait, on l’a fait. La médaille d’or rentre avec nous à la maison, en Calédonie, savoure Rosemelle Terii. Du début à la fin, on a tout donné, on n’a jamais rien lâché, on a maintenu notre avance et on a explosé à la fin. On est resté dans notre bulle, jusqu’à la fin. »
« Laver l’affront »
« Elle devait laver l’affront. Elles avaient montré, la veille, que sur le plan vitesse elles étaient à égalité avec Tahiti. Elles pouvaient les battre, mais elles ont eu la malchance de prendre une vague à mi-parcours », détaille de son côté Richard Drouet, vice-président de la Ligue calédonienne et manager de la délégation, pour qui, cette victoire, tient avant tout à la « cohésion » du groupe construit par Michel Hauata. « La cohésion, l’entente, la solidarité… Tout est là, abonde Cynthia Mainguet. Cette médaille, elle n’est pas seulement pour les six rameuses engagées, elle est pour les treize filles présentes aux Salomon. »
Au DC Park,
Claire Gaveau