Un centre de première intervention en 2024 à Tontouta

Cérémonie hier après-midi sur le site de l’ancien Tontoutel. En présence des autorités civiles et militaires, Willy Gatuhau, le maire de Païta, Sonia Backès, la présidente de la province Sud et Louis Le Franc, le Haut-Commissaire ont posé la première pierre du futur édifice.

La commune de Païta est, on le sait, une commune géographiquement très étendue, cela est une force, mais c’est aussi une faiblesse en matière de politique publique et notamment en termes d’accès au service de sécurité. Et si parfois les habitants de Tontouta se sont sentis un peu délaissés selon les mots du maire de la commune, la construction de ce centre de première intervention prouve bien que ce n’est plus le cas. Sur le site de l’ancien Tontoutel, la mairie a décidé de créer un véritable pôle de sécurité, avec pour premier élément la construction de ce nouveau centre d’intervention pour les sapeurs-pompiers. Un projet de 296 millions de francs, financé à hauteur de 150 millions par l’État, de 73 millions par la province Sud et de 73 millions par la commune de Païta. Ce centre de secours qui sera livré en 2024 permettra l’accueil d’une équipe de soldats du feu 24h / 24h afin de réduire les délais d’intervention. Un nouveau centre de secours construit à proximité de l’aéroport de la Tontouta, mais aussi de la commune de Boulouparis.

20 à 40 minutes pour intervenir c’est trop long

« C’est un lieu stratégique à l’échelle d’une région comprise entre Dumbéa et Boulouparis, et ce projet une fois réalisé, va participer à une sorte de maillage intercommunal, explique Willy Gatuhau, le maire de Païta. Avec la pose de cette première pierre, il s’agit pour moi de dire aux administrés du nord de la commune, aux administrés de Tontouta qu’ils ne sont pas les oubliés de la commune. Aujourd’hui le temps d’intervention, à partir de la caserne du village, est de 20 à 40 minutes et pour des personnes qui sont en détresse sur cette zone de la commune, c’est long. Le fait d’installer ici des sapeurs-pompiers qui pourront immédiatement se projeter est de nature à rassurer les populations ». À l’issue de la cérémonie de pose de la première pierre de ce futur centre, le Haut-commissaire, Louis Le Franc, a tenu à saluer le lieu choisi pour l’implantation de cette infrastructure. « C’est un pôle d’équilibre, a-t-il déclaré, cela permet d’avoir à proximité immédiate de l’aéroport de la Tontouta, qui est un aéroport civil, mais aussi militaire, un centre de premier secours, et je trouve cela astucieux. Cela relève d’une politique d’aménagement du territoire du maire de Païta qu’il faut saluer et que l’État se devait d’accompagner ». Ce centre de première intervention pour les sapeurs-pompiers sera accompagné, d’un poste de la police municipale, ce qui va permettre de rééquilibrer à l’échelle de la commune les capacités d’intervention des services de secours pour une meilleure sécurité des habitants de cette partie de la commune.

Pour une meilleure sécurité des habitants de Païta nord

« La province participe toujours aux opérations qui visent à améliorer la sécurité des habitants de la province, expliquait hier après-midi Sonia Backès, la présidente de la province Sud. Il y avait, en quelque sorte, une zone d’ombre entre le village de Païta et le village de Boulouparis avec des temps d’intervention en matière de premier secours, ou de départ de feu qui étaient plus importants que sur le reste du territoire de la province Sud donc, il était important que l’on puisse avoir ici cette base et il était important que la province participe avec l’État et la Mairie à la construction de ce centre d’intervention ». La construction de ce centre de secours n’est qu’une première étape. La ville envisage de construire dans les années à venir, une fourrière intercommunale qui est actuellement en discussion avec le SIVM Sud, un quai d’apport volontaire, mais aussi des projets publics privés.

Lionel Sabot

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