La 17e édition des Jeux du Pacifique se déroule à Honiara, aux Salomon, du 19 novembre au 2 décembre. La Calédonie est engagée dans 19 des 24 disciplines présentes cette année. Focus sur le va’a, où les Cagous rêvent toujours de l’or.
Le 9 juillet 2019, ils ont enfin goûté à l’or. Alors qu’ils n’avaient jamais réussi à monter sur la plus haute marche du podium, toujours dominé par Tahiti, les rameurs calédoniens sont entrés dans une nouvelle dimension il y a quatre ans en décrochant la première médaille d’or de leur histoire, sur l’épreuve de vitesse en V12. Une première place confirmée ensuite en V6. Aux Minijeux, aux Mariannes du Nord, les Cagous avaient une nouvelle fois brillé remportant cette fois une première médaille d’or en individuel en présence des Tahitiens, grâce à Albert Mainguet. Un statut à confirmer sur le plan d’eau salomonais. Attention, tout de même. « Il faut rester humble, et je ne vois pas Tahiti faire deux fois la même erreur », prévient Richard Drouet, vice-président de la Ligue calédonienne et manager de la délégation, qui ira tout de même à Honiara pour décrocher, sans surprise, « les meilleurs résultats possibles ».
Si Albert Mainguet, concerné par une affaire judiciaire, ne sera pas du voyage, tout comme son demi-fère Herman Mama, qui a préféré se retirer, la Calédonie avance avec « une sélection qui vaut le coup ». « On a une grosse ossature avec des rameurs des Iles sous le Vent » détaille le chef de file, qui pourra notamment compter sur l’expérience de Benjamin Legavre et de Titouan Puyo (qui disputera du 15 au 19 novembre les Mondiaux de stand up paddle en Thaïlande, NDLR), qui se répartiront logiquement les épreuves individuelles de vitesse et de longue distance.
Une V12 féminine
Chez les femmes, la place dans la pirogue devrait logiquement être occupée par Rosemelle Terii et par Marcy Manate, « actuellement en formation en Métropole, mais qui continue de ramer au nord de La Rochelle ». « Elle est en forme », prévient Richard Drouet. Au total, 13 rameuses sont attendues aux Salomon, parmi lesquelles les anciennes triathlètes Nathalie Viratelle et Charlotte Robin. Cela devrait permettre à la Calédonie d’aligner, pour la première fois, un équipage en V12. « Le CTOS a fait confiance aux filles, c’est bien. Il y a une belle équipe avec des profils variés et physiques. Michel Hauata a réussi à créer un groupe avec une excellente dynamique. C’est une vraie chance de médailles », salue le dirigeant calédonien.
Claire Gaveau