Elle est la première femme à avoir été élue à la présidence de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA). En sa compagnie nous évoquons les défis et les perspectives d’un secteur majeur de l’économie calédonienne : l’artisanat.
La CMA a organisé récemment, « la semaine de l’artisanat », quel bilan avez-vous tiré de cette opération ?
Elizabeth Rivière : Le principal objectif de cette opération était de faire connaitre ce qu’est l’artisanat. On l’associe trop souvent à des activités comme le tressage, la poterie etc, mais l’artisanat est un secteur beaucoup plus vaste. Il faut ainsi savoir que cela représente quatre gros secteurs : le bâtiment, la production, les services et l’alimentation. Et l’ensemble regroupe 250 métiers, dont beaucoup ne sont pas connus du grand public qui ignore qu’ils relèvent de l’artisanat. Il s’agissait aussi de monter le niveau de l’artisanat, montrer qu’il a toute sa place en Calédonie, et pas uniquement dans le Grand Nouméa, mais qu’il tient une place importante dans le Nord et dans les Îles. Si l’on veut développer l’économie calédonienne, il est important d’accompagner nos populations qui sont les plus éloignées, c’est la raison pour laquelle la Chambre dispose d’antennes à Koné, Koumac, Poindimié, La Foa et nous déplaçons partout ainsi aux îles. Il faut accompagner ces artisans, souvent porteurs de projets, qui peuvent développer une économie de proximité pour vivre et travailler dans leur proche environnement. Cette opération avait également pour but d’essayer de développer des vocations, pour des jeunes bien sûr, mais également pour des gens qui se demandent peut-être ce qu’ils aimeraient faire et qui pourraient se retrouver et des recentrer dans une activité artisanale.
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