Il n’y a sans doute pas de hasard. Louis Le Franc – Jacques Billant : même année de naissance, même cursus à Saint-Cyr, même changement de carrière, même engagement, une similitude qui va même jusqu’à ce que le second succède au premier sur deux affectations successives. Copié-collé ? L’État ayant enfin pris la mesure de ce qu’est devenue la Nouvelle-Calédonie à l’aune du 13 mai, a besoin à Nouméa d’hommes expérimentés aux situations extraordinaires, qui nécessitent du pragmatisme, de la détermination, du savoir-faire. À ce poste et maintenant, fût-il énarque, un haut fonctionnaire blanchi sous le harnais de la haute fonction publique n’aurait pas suffi. On connaît l’action de Louis Le Franc en Nouvelle-Calédonie (le 13 mai et la reprise du dialogue). Son successeur arrive alors que s’engage un nouveau cycle de rencontres, peut-être placé sous le signe de la négociation. Mais l’option de la sécurité n’est pas absente pour autant. C’est pour cela qu’il faut aux commandes le même type d’homme, le même profil. Des fois que… Les Haut-commissaires ne se remplacent pas, ils se suivent, assurant ainsi la continuité de l’État. Et dans l’état actuel de la Calédonie, cette continuité, que l’on souhaite éternelle, s’impose avec plus de force que d’ordinaire.
Nicolas Vignoles