Après vingt-trois heures et quarante minutes de vol, l’Airbus A330neo d’Aircalin a atterri à l’aéroport Charles-de-Gaulle, mercredi soir à Paris. Un moment « historique » pour la compagnie à l’hibiscus, qui n’avait jamais opéré de vol « extra-long courrier » vers le Vieux Continent. Le début d’une nouvelle histoire très attendue.
Paris, une fois de plus, au secours de la Nouvelle-Calédonie. La réflexion est peut-être simpliste, mais dans les faits, bien réelle. Considérablement impacté par la crise insurrectionnelle, Aircalin a été contraint de se réinventer. Ou du moins d’accélérer. Si l’ambition de rejoindre la capitale française existait déjà par le passé, c’est finalement sous la mandature de Georges Selefen que ce rêve s’est réalisé. Mercredi 11 décembre, à deux semaines de Noël, la compagnie à l’hibiscus s’est offert son propre cadeau en atterrissant, à 17h25 (heure française), sur le tarmac de l’aéroport Charles-de-Gaulle.
La concrétisation de longs mois de travail et de discussions alors que les émeutes du mois de mai ont rebattu les cartes. Exit Melbourne et Tokyo, arrêtées respectivement en juillet et en septembre, bonjour Bangkok et Paris. « Le chiffre d’affaires de l’entreprise a été quasiment divisé par deux par rapport à l’avant 13 mai, l’objectif, c’est de revenir à 80-90 % du chiffre d’affaires grâce à cette ouverture de ligne », avait justifié, en septembre dernier, le directeur général. Une triste réalité confirmée en marge de ce déplacement alors que, quelques heures avant le départ, il évoquait des prévisions relativement pessimistes pour l’année à venir, avec un nombre de passagers compris entre 250 000 et 270 000, en léger recul par rapport à l’année 2024.
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Claire Gaveau