Le parquet général a contesté la décision de la juge d’instruction de libérer sous contrôle judiciaire Guillaume Vama, suspecté d’être l’un des référents de la CCAT à l’île des Pins et incarcéré en détention provisoire en Métropole. La chambre de l’instruction rendra sa décision la semaine prochaine.
C’est une contre-offensive judiciaire après des semaines de quasi-silence médiatique. Au lendemain d’une décision de la Cour de cassation favorable à Christian Tein, leader de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) et président contesté du FLNKS, et Steeve Unë, concernant leur placement en détention provisoire, un nouveau front s’est ouvert dans les prétoires pour obtenir la libération de Guillaume Vama, mis en examen et incarcéré au centre pénitentiaire de Bourges pour sa participation présumée à l’insurrection du 13 mai et son rôle de référent de la CCAT sur l’île des Pins.
En toute fin de journée de mercredi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Nouméa a examiné le dossier avec une question simple à trancher : la détention provisoire de Guillaume Vama est-elle nécessaire à la poursuite des investigations dans le cadre de l’information judiciaire pilotée par deux juges d’instruction pour faire toute la lumière sur les responsabilités des actions violentes du 13 mai dernier ?
D’ordinaire, c’est à la demande de la défense que la chambre de l’instruction statue sur une demande de mise en liberté. Cette fois-ci, la donne était quelque peu différente. Car le dossier a atterri sur le bureau du président sous l’impulsion du parquet. La semaine dernière, la juge d’instruction a, en effet, décidé de libérer le trentenaire de l’île des Pins et de le placer sous contrôle judiciaire avec des obligations strictes, sans pour autant l’autoriser à rentrer en Nouvelle-Calédonie. La décision n’a alors pas été du goût du ministère public, qui a aussitôt interjeté appel et formé un référé-détention, une procédure d’urgence visant à suspendre la libération. Un choix qui s’est avéré payant pour le procureur puisque le premier président de la cour d’appel a infirmé l’ordonnance du magistrat instructeur.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche