L’Université a annoncé jeudi la suspension pour quatre mois du professeur Mathias Chauchat. Une décision jugée « d’une grande clémence » par les élus Loyalistes et le Rassemblement.
« Mathias Chauchat part donc en vacances plus tôt cette année, avec la perspective heureuse de reprendre son influence politique au service des indépendantistes radicaux à la rentrée prochaine dans les amphithéâtres de l’Université de la Nouvelle-Calédonie. » Les Loyalistes et le Rassem-blement n’ont pas tardé à réagir à la sanction annoncée par l’Université à l’encontre de l’un de ses professeurs de droit, Mathias Chauchat. Ce dernier a été suspendu quatre mois par l’établissement nouméen alors même qu’il a tenu « des propos ‘’provocateurs et agressifs’’ devant les administrateurs de l’Université », qu’il a « mis en cause et en danger l’un de ses collègues en raison de ses liens familiaux avec madame le maire de Nouméa » et qu’il a « fait œuvre de propagande politique durant ses cours ».
Étonnement et interrogation
La sanction est jugée « dérisoire » par les élus non-indépendantistes. « Non content de ne pas respecter sa mission pédagogique et de dépasser largement le cadre de ses fonctions, Mathias Chauchat a délibérément alimenté une agitation dangereuse, en pleine période de tensions politiques et sociales en Nouvelle-Calédonie », dénoncent-ils dans un communiqué, estimant dès lors que « la sanction prononcée est d’une grande clémence ». Et de poursuivre : « Nous nous étonnons que la gravité de ces faits n’ait pas conduit à une sanction plus exemplaire. La grande indulgence de l’Université de la Nouvelle-Calédonie envers un soutien politique de la première heure des indépendantistes radicaux nous interroge quant à la capacité de cette institution à préserver un environnement neutre et impartial pour la formation de la jeunesse calédonienne. »
Claire Gaveau