Un gala de danse royal sur la scène du Mont-Dore

Neuf danseurs issus des plus prestigieux ballets européens vont se produire, du 27 au 30 juillet, au centre culturel du Mont-Dore. Ils ont répondu à l’invitation de l’association Dance Events & Projects. Selon ses membres, cette 3e Nuit des Chorégraphes promet « des performances physiques à couper le souffle ».

Même dans le cadre des plus grands galas, ce n’est pas tous les jours qu’un panel de danseurs d’une telle envergure sont réunis dans un même spectacle. Quelle est donc la raison qui déplace ces pointures de la danse jusqu’à nos latitudes ? Si l’on en croit l’organisateur de l’événement, ce n’est pas uniquement nos cocotiers et notre lagon. « Il est plus facile, pour nous, de les faire venir à cette époque de l’année, pendant leurs vacances d’été. Mais c’est aussi, pour eux, l’occasion de faire découvrir leur art à un nouveau public, très enthousiaste et en demande. Dans la salle, l’émotion est palpable et ils en sont ravis », précise Sthan Kabar-Louët.

Un public conquis

L’ancien danseur du ballet Béjart connaît bien l’appétence des Calédoniens pour les ballets professionnels de haute volée. Chaque année, depuis 2015, il invite des danseurs de renommée mondiale à fouler les planches de son école de danse du Motor-Pool. Ils y animent des Master Class devant un public conquis de jeunes élèves et d’adultes. « Leur déplacement nécessite une organisation sur plusieurs mois, avec un budget de plus en plus restreint, mais ça en vaut la peine car le public, en particulier les plus jeunes, a des étoiles plein les yeux », souligne le chorégraphe, qui s’apprête à les accueillir dans quelques jours.

Un répertoire varié

Si la première journée de leur déplacement sera consacrée à la découverte de la nature calédonienne, les jours suivants ne seront pas de tout repos. « Au total, 5 représentations sont programmées, du vendredi au dimanche. Si le public répond présent, nous pourrions en ajouter une 6ele lundi soir. Dans ce cas, les danseurs prendraient l’avion juste après ! », précise Sthan Kabar-Louët. Pour ce dernier, réunir des talents provenant d’univers très variés, qui ont chacun leur propre personnalité, a nécessité une longue préparation en amont. « Ils ont été sélectionnés en fonction de leur talent, bien sûr, mais aussi de leur répertoire. En plus du classique, il y aura du néo-classique, de la danse moderne et contemporaine, avec beaucoup de variété dans les différentes parties du spectacle », poursuit-il.

Bousculer les habitudes

Bien qu’ils soient résidents dans une compagnie attitrée, les danseurs se produisent régulièrement dans des galas où ils présentent souvent un ballet qu’ils maîtrisent sur le bout des pointes. « Je les ai un peu bousculés en demandant, par exemple, à Chloé Réveillon, la délicate danseuse du Dutch National Opera & Ballet, de présenter Le Cygne noir. Pour l’accompagner, j’ai invité, à sa demande, Max Darlington, le danseur de l’Opéra national de Paris qui s’est déjà produit l’an dernier lors de la Nuit des Chorégraphes. Ce sera un challenge pour lui d’interpréter, pour la première fois, le Prince du Lac des Cygnes », confie-t-il. Parmi les moments les plus inattendus du spectacle, un pas de deux contemporain sur une chanson d’Edith Piaf et un duo de danseurs masculins promettent de belles envolées.

Montrés en exemple

Le Royal Ballet de Londres sera représenté par Maddison Pritchard et Denilson Almieda Alfonso tandis que le Ballet Royal du Danemark a délégué Sylvia Selvini et Samuel Zaldivar. Reconnus pour leur légèreté d’exécution, ces solistes interprètent l’ensemble des grands rôles du répertoire de leur compagnie. D’origine italienne, Sylvia Selvini a reçu, en 2022, le Prix international Leonardo da Vinci. Né à Hong-Kong, Chun-Wing Lam est le premier danseur chinois à avoir intégré l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris. Denilson Almieda Alfonso a lui aussi un parcours qui mérite le respect. « Il a fait ses premiers pas de danse dans les favelas de Rio pour finir au Royal Ballet de Londres, auréolé de prestigieux prix d’interprétation, souligne le chorégraphe. C’est un exemple pour nos élèves. »

Marianne Page

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