La CCAT voulait détruire l’économie calédonienne, mais aussi les lieux de savoir et d’éducation. Les établissements scolaires ont été visés, mais aussi les centres de formation. C’est ainsi que le Centre de formation (CFA) de la Chambre de métiers et de l’artisanat à Nouville est parti en fumée, de même que le Centre de formation aux métiers de la mine à Poro, ou bien encore l’IFPSS, l’Institut de formation des professions sanitaires et sociales, ce que l’on appelle « l’école d’infirmières ». Les locaux de l’IFPSS ont été incendiés à quatre reprises depuis le début des violences, démonstration de l’acharnement des émeutiers. Face à une telle répétition des exactions, il a été constaté que les locaux de l’institut n’étaient plus exploitables. En près de vingt-cinq ans cet établissement avait formé des infirmières, des aide-soignantes, des ambulanciers, des moniteur-éducateurs, des auxiliaires d’autonomie et de nombreux autres métiers, dont nous avons aujourd’hui cruellement besoin. A l’instar du lycée Petro-Attiti, personne ne sait quand un tel établissement, si important pour la Nouvelle-Calédonie, pourra être reconstruit. Et pour les jeunes qui se destinaient à ces professions, l’avenir est bien sombre.