Après les manifestations de samedi, les commerçants expriment leurs plus vives inquiétudes.
Samedi, le centre-ville de Nouméa était ville morte. A de très rares exceptions près, les commerces sont restés fermés toute la journée. « Les commerçants », nous a dit le président du syndicat des commerçants, Ronan Daly, « avaient prévus d’ouvrir aux alentours de 11 h, quand la manifestation était finie. Cela permettait aux employés qui souhaitaient se rendre à la marche de le faire, et d’autre part de voir comment la situation allait évoluer. » Il n’y a eu aucun débordement mais, souligne Ronan Daly, « lorsque l’on s’est retrouvé à 11 h avec énormément de monde sillonnant la ville, des jeunes en capuche, des forces de l’ordre certes très présentes mais qui en un éclair auraient pu être dépassées, la situation a été évaluée et personne n’a voulu prendre de risque ». A cela s’ajoute le fait que les accès à la ville et au centre-ville étaient compliqués quand ils n’étaient pas interdits.
« Journée blanche »
Rappelant ce qui s’est passé il y a quelques jours à Saint-Louis, Ronan Daly lance un appel. « Le constat est qu’il n’y a pas eu de souci », dit-il. « Maintenant, ce qu’à l’avenir nous aimerions, c’est que les commerces de la ville ne soient plus pénalisés. Le problème est que ce type de mobilisation qui dure toute la journée, ça ne permet pas de faire tourner le commerce. Déjà, en ville, les commerçants souffrent beaucoup, mais là c’était une journée blanche. Ce que l’on aimerait, si d’autres mobilisations se produisent, c’est d’arrêter la perturbation et le blocage de l’économie, parce que nous avons besoin de travailler. »
Nicolas Vignoles