Un éditeur et auteur calédonien au salon du livre de Kuala Lumpur

En fin de semaine dernière s’est tenu un évènement littéraire et culturel majeur à Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie, un salon du livre francophone.

Organisée sur une journée, cette 1ère édition du Salon du livre de Kuala Lumpur a vu passer 800 visiteurs, une belle réussite lorsque l’on sait que 3 000 expatriés français vivent à Kuala Lumpur et que l’on recense en Malaisie quelque 30 000 locuteurs français. Et Yannick Jan, auteur et créateur de Ô Éditions Pacifique sud, une maison d’édition calédonienne, a représenté la Nouvelle-Calédonie lors de ce salon.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce salon est une création américaine ! On le doit à l’Association Rencontre des Auteurs Francophones, créée aux États-Unis par une américaine, et à laquelle ont adhéré quelques 350 auteurs dans le monde, dont Yannick Jan. L’association, qui offre à ces auteurs une visibilité à l’international, publie des ouvrages collectifs et organise régulièrement des salons à New York, Paris et en Belgique, a décidé d’ouvrir son champ d’action vers l’Asie, avec ce salon à Kuala Lumpur organisé en partenariat avec l’Alliance Française de Malaisie.

« Cette journée de Salon aura été intense et s’est formidablement bien passé, nous a dit Yannick Jan. Il y a eu beaucoup de visiteurs, quasiment un tiers de la communauté française de Kuala Lumpur. Nous étions une trentaine d’auteurs et cinq maisons d’édition. Et c’est la 1ère fois, qu’ils recevaient un auteur et éditeur calédonien. Nous avons fait de belles rencontres qui augurent de belles perspectives pour l’avenir, car j’ai pu rencontrer et nouer des contacts avec des libraires et des diffuseurs ».

Pour Yannick Jan, la littérature calédonienne doit trouver maintenant les voies et moyens de gagner en visibilité à l’extérieur du lagon, et pour cela, elle doit s’appuyer sur la francophonie. « La francophonie, dit-il, ouvre des possibilités intéressantes de développement pour la littérature calédonienne, qui peut et doit être un outil de promotion et de rayonnement de la langue française ». Dans ce cadre, souligne Yannick Jan, « je crois beaucoup dans le partenariat qui avait été créé par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie avec les Alliances françaises et dans lesquelles aujourd’hui des livres d’auteurs calédoniens sont disponibles, puisque chaque année le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie offrent des livres d’auteurs calédoniens. Mais il faut sans doute aller plus loin, et permettre aux auteurs calédoniens de présenter sur place leurs ouvrages et la littérature calédonienne, et les valoriser. Il faudrait que les auteurs puissent être présents dès que les Alliances organisent des évènements ou des manifestations littéraires qui valorisent la culture française. C’est pour cela que j’ai fait cette démarche, sans aucune aide institutionnelle ou associative, précise-t-il, de me rendre à Kuala Lumpur où je me suis rendu compte qu’il y avait une vraie attente du public vis-à-vis de la littérature en langue française ».

Dans ce cadre, donner des moyens à la littérature calédonienne d’exister et de faire rayonner la langue française est l’ambition exprimée par Yannick Jan. « Au même titre qu’il existe un fonds audiovisuel qui a permis, notamment un développement de la vidéo et du cinéma en Calédonie, explique-t-il, il faudrait créer un fonds littéraire orienté en priorité vers les pays francophones incluant la création, l’impression, la diffusion et la promotion pour les auteurs ou éditeurs ». On espère que ce message sera entendu.

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