Il est bon parfois de se poser et de regarder la situation de manière apaisée et posée. La Nouvelle-Calédonie est en grande difficulté du fait, ne cessons jamais de le répéter, de l’insurrection du 13 mai fomentée par la CCAT. Nonobstant cette vérité, il y a aussi des réalités sur lesquelles il faudrait se pencher. Dans le courrier qu’il a adressé aux négociateurs, Manuel Valls les posent et cela interroge, ainsi le poids de la fonction publique en Nouvelle-Calédonie. Gouvernement, provinces, communes, la Calédonie est suradministrée, comptant ainsi 25 établissements publics pour 270 000 habitants ! Le niveau d’emploi public est très important avec 11,5% de la population contre 8,5% en Métropole. Avec, en plus, des rémunérations 73% supérieures à celles de l’Hexagone et 33% supérieures à celle du privé. Lorsque l’on parle donc de la réforme, on comprend mieux que le champ des possibles est vaste et quasiment sans limite, pour peu que l’on s’en donne les moyens et que l’on fasse preuve de détermination. Il nous est annoncé, presque comme une condition sine qua non à la relance, la nécessité d’économies. Il paraît évident que les moyens d’en réaliser, comme les secteurs qui seraient concernés, sont légion. A suivre donc…
Nicolas Vignoles