Trois habitants de la tribu de Saint-Laurent ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Nouméa pour avoir bloqué la circulation au col de la Pirogue et affronté les gendarmes, le 9 mars dernier. Un quatrième a été relaxé. Les prévenus ont évoqué le sentiment d’injustice depuis la mort de Lionel Païta, survenue quelques mois plus tôt.
La colère ne s’est toujours pas estompée depuis la mort par balles de Lionel Païta, fils du grand chef, en juin dernier. Quatre habitants de la tribu de Saint-Laurent ont expliqué le traumatisme qu’ils vivaient depuis le décès de l’un des leurs pour justifier, devant le tribunal correctionnel de Nouméa, leur comportement du 9 mars dernier.
Un comportement qualifié d’« intolérable » et d’« inadmissible » de l’aveu même de leurs avocats. Ce matin-là, « on avait bu un peu de tout et on ne voulait plus personne sur la route. On avait envie de bloquer la circulation », se souvient l’un d’eux. Un motard passe par là. Il est forcé de s’arrêter. On le saisit par le col de la veste et on lui intime l’ordre de « dégager ». Un automobiliste est aussi contraint de se stopper net et d’opérer un demi-tour. Le conducteur s’exécute aussitôt, ce qui n’empêche pas un jeune de jeter un caillou contre sa vitre arrière, la faisant exploser. Un enfant âgé de 11 ans est blessé. C’est le point de départ de plus d’une heure d’affrontements, parfois violents, avec les forces de l’ordre.
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Légende photo : Les avocates Mes Christelle Affoué (à dr.) et Barbara Brunard ont mis en avant la personnalité de leurs clients lors de leurs plaidoiries, parvenant à éviter que la juridiction décerne des mandats de dépôt à leur encontre.
Jean-Alexis Gallien-Lamarche