Ce sera dans un format différent, réduit, conséquence de la crise insurrectionnelle de l’an passé et de ses conséquences économiques durables. Coup d’envoi le 17 mai.
Le sport est censé être une bulle, protégé des retombées politiques. Parfois, la pression est si forte que la bulle explose. Il faut ramasser les morceaux, essayer de les recoller. Cela donne un résultat moins joli que le précédent, mais qui fera l’affaire, faute de pouvoir faire mieux. Un an et six jours après l’arrêt forcé (des rencontres non officielles avaient ensuite eu lieu en fin d’année) de la Super Ligue 2024 (Tiga menait avec 7 victoires et 3 nuls en 10 journées au soir du samedi 11 mai), la version 2025 est sur le point de naître. Les premiers matchs sont attendus dans à peine trois semaines.
La Fédération calédonienne de football (FCF) évoque, pour cette nouvelle saison, « des obligations allégées » qui seront communiquées prochainement, et « un format transitoire », avec à la fin pas de malheureux : aucun club ne sera, tout du moins sportivement, relégué à l’échelon inférieur (PH). C’est un « format spécialement pensé pour s’adapter au contexte actuel tout en maintenant l’intensité de la compétition », un format « plus compact » mais, est-il espéré par la FCF, avec « toujours autant de ferveur et de spectacle sur les terrains ».
Une finale
Le championnat réunira dix clubs (les mêmes qu’avant la crise) et sera divisé en deux phases. La première, appelée régulière, consistera en deux groupes de cinq équipes, lesquelles s’affronteront en matchs aller-retour (huit rencontres par club). Les trois premiers de chaque poule seront qualifiés. Les deux places restantes pour la seconde phase (éliminatoire) se gagneront lors de barrages joués à Nouméa, au stade Numa-Daly : le 4e du premier groupe défiera le 5e de la seconde poule, et le 5e du premier groupe s’expliquera avec le 4e de la deuxième poule. La suite ? Quarts de finale, demi-finales, petite et grande finale, le tout à Numa-Daly en seconde partie d’année. Le calendrier n’a pas été dévoilé.
Les groupes ont été constitués par tirage au sort, le 1er avril. Le premier réunira Horizon Patho (Maré), Hienghène, Mont-Dore, Tiga et Gaïca. Le second sera composé de Ne Drehu (Lifou), Kunié, Saint-Louis, Magenta et Lössi. « Afin de limiter les frais de déplacement » pour leurs adversaires, précise la FCF, les clubs d’Horizon Patho et Ne Drehu ont été placés dans deux groupes différents.
Le futsal aussi
Comme celle de football, la Super Ligue de futsal va être adaptée à la situation post-13 mai 2024. Le championnat, habituellement en format classique, sera cette fois articulé en trois phases : deux au niveau provincial, suivies d’une au niveau territorial. Les dernières saisons ont été dominées par l’ASPTT, championne d’Océanie en avril 2024.
Anthony Fillet