Le nouveau réseau Tanéo, réduit à huit lignes sur l’ensemble du Grand Nouméa après la crise insurrectionnelle, retrouve peu à peu « ses usagers réguliers ».
Deux mois après, comment fonctionne le réseau Tanéo ? Le Syndicat mixte des transports urbains (SMTU), qui travaille dorénavant avec Carsud comme partenaire, a fait un premier bilan de cette nouvelle version, lancée le 10 février après de longs mois de réflexion engendrés par les émeutes du mois de mai. Huit lignes, sur l’ensemble du Grand Nouméa, ont ainsi revu le jour.
« Nous avons fait le bon choix »
Premier point positif : « la fréquence progresse, portée par les travailleurs et les scolaires ». Ainsi, selon les chiffres communiqués par le Syndicat, « un peu moins de 15 000 personnes » chaque semaine utilisent les transports en commun, soit un taux de remplissage moyen de 41 %, « contre 30 % en termes d’objectif ».
Les lignes 1, 3 et 5 sont les plus utilisées et regroupent près de 60 % du trafic. « On revient de loin, ce n’est pas peu de le dire et de le rappeler. La situation est loin d’être revenue à la normale et d’autres défis nous attendent encore. Mais, j’étais convaincue d’une chose, que le bus était vital pour beaucoup d’usagers, notamment pour qu’ils conservent leur emploi. Ne pas pouvoir assurer un minimum de lignes, c’était voir mourir le peu d’espoir que certains avaient encore », estime Naïa Watéou, la présidente du SMTU, interrogée par La Voix du Caillou. Alors, pour l’élue, après deux mois, c’est « un bilan encourageant ». « Les chiffres nous confortent dans l’idée que nous avons fait le bon choix », dit-elle, rappelant que le réseau Tanéo, qui était menacé de disparition, « ne sera plus jamais le même ».
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Claire Gaveau