Avec un train de retard, mais vaut mieux tard que jamais, la presse nationale a fini par s’intéresser aux liens qui unissent l’Azerbaïdjan aux mouvements indépendantistes corses et ultramarins, en particulier avec le FLNKS. Le dernier épisode en date est la diffusion, jeudi soir, sur France 2 d’un numéro de “Compléments d’enquête” consacré au sujet. Un reportage particulièrement édifiant. Mickaël Forrest, présenté comme leader indépendantiste et de la CCAT, y est ainsi longuement interrogé, révélant être en lien avec Bakou depuis au moins 2018 et s’y être rendu (tous frais payés) au moins quinze ou vingt fois. Il reconnaît aussi être sous les radars de la justice et avoir été entendu à plusieurs reprises par les services. Si l’on disserte du lien avec la France lors des négociations, celui avec Bakou, avec toutes ses conséquences pour la France et la Nouvelle-Calédonie, mérite quand même d’être scruté tant il est récurrent, indéniable, fort et dangereux. Ce lien qui n’a pas vocation à être rompu dans un avenir proche, est quand même très significatif du projet de société envisagé par une indépendance qui, pour se débarrasser du “colonialisme”, s’allie sans sourciller aux régimes les moins démocratiques et les plus autoritaires.
Nicolas Vignoles