Jusqu’au bout, il a plaidé la bonne foi. Le tribunal n’a pas été convaincu par son serment. Un habitant de Touho, 50 ans, a été déclaré coupable, la semaine dernière, d’avoir tenté, de force, de récupérer le contrat de livraison du Leader Price de Poindimié. Sous pression, le magasin avait dû fermer trois semaines. Dans ce dossier, il a été question de la CCAT.
La cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), allumette (ou plutôt chalumeau) ayant l’an passé mis le feu au pays et à son économie, est-elle, par certains de ses membres, derrière cette tentative d’extorsion par contrainte ? C’est ce qu’a affirmé ce prévenu au fort caractère, la semaine dernière : mis en difficulté par une juge pugnace, il a, plus que dans les auditions (lors de l’enquête) et les audiences précédentes (le dossier a plusieurs fois été renvoyé), pointé du doigt une branche locale de la CCAT, qui se serait révélée violente. « Quand t’as 200, 300 personnes autour de toi » qui te « menacent avec un tamioc », on obtempère, argumente-t-il. Une version jusque-là jamais évoquée avec autant de précision, y compris à l’occasion d’une confrontation. « Je n’avais pas envie de le dire » avant, car « j’ai été menacé », générant une « peur de représailles », explique-t-il.
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Anthony Fillet