Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, doit revenir à la fin du mois, pour la troisième fois de l’année, dans l’optique d’avancer sur la perspective d’un accord global concernant l’avenir de la Calédonie.
D’ici là, pas question de perdre du temps en se tournant les pouces ou en regardant les cocotiers se balancer. Alors des réunions, par visioconférence entre Nouméa et Paris, ont régulièrement lieu. C’était notamment le cas hier en toute fin de journée, à la résidence du Haut-commissariat. Un collaborateur du ministre des Outre-mer évoque « des réunions plénières » avec « les acteurs locaux », des moments pour échanger, venant « dans le prolongement de la phase de discussions préparatoires aux négociations ». Étaient, entre autres, présents hier : Sonia Backes et Gil Brial pour les Loyalistes, Virginie Ruffenach pour le Rassemblement, Philippe Gomès et Philippe Dunoyer pour Calédonie Ensemble, Milakulo Tukumuli pour l’Éveil océanien, Emmanuel Tjibaou pour le groupe UC-FLNKS, ainsi qu’Adolphe Digoué et Jean-Pierre Djaïwé pour le groupe UNI. Alcide Ponga, président du gouvernement et cadre du Rassemblement, absent au début à 17 h, était attendu en cours de réunion, tout comme l’indépendantiste Victor Tutogoro. Discuter de sujets aussi importants que ceux posés actuellement sur la table n’est en rien évident lorsqu’il s’agit de le faire par des visioconférences. Près des yeux (via un écran), loin du cœur ? Nul doute que le dossier, particulièrement épineux, connaîtra une avancée plus claire lorsque Manuel Valls sera de retour sur le Caillou, dans moins de trois semaines.
Anthony Fillet avec Sara Durand