Avec Christian Tein, l’extrême-gauche tient son Dreyfus, son Calas, même si ce n’est pas Zola ou Voltaire qui veut. Mais c’est pain béni pour ces histrions hurlant leur soif de droit et de liberté, jusqu’à cette cohorte d’avocats bien-pensants, n’ayant jamais mis les pieds en Nouvelle-Calédonie, mais qui estiment que le gouvernement n’a pas « renoncé à la mise en œuvre de mesures particulièrement attentatoires aux libertés du peuple kanak » ! Cette gauche extrême qui nous fait tant de mal, et qui préfère Bichou à Boualem Sansal parce que c’est jouissif de s’en prendre à la France, et qu’il n’y a rien à gagner à défendre les droits de l’homme en Algérie ou à Bakou. Les vieux militants gauchistes rassis et cette jeunesse dont la défense de la « cause » palestinienne a des remugles d’antisémitisme, trouvent en Christian Tein le nouvel héros qui manque à leur désir destructeur de pourfendre l’Occident, ses valeurs, sa civilisation. Les initiatives se sont multipliées pour obtenir la libération des « prisonniers politiques », mais les harangues et les cortèges se sont heurtés à la force du droit qui prévaut heureusement dans notre grand pays au grand dam de ses contempteurs. Un droit qui dit que Christian Tein, lourd de son chapelet de chefs d’accusation, devra s’expliquer, rendre des comptes et que viendra le temps de la justice.
Nicolas Vignoles