Pas de psychiatre, pas de jugement

Deux dossiers, présentés hier matin au tribunal correctionnel de Nouméa, ont été renvoyés (ils l’avaient été une première fois en février) pour une raison identique : l’expertise psychiatrique, demandée pour évaluer l’état mental du prévenu et estimer s’il est pénalement responsable, n’a pas été effectuée, le professionnel de santé missionné pour cela n’ayant pas trouvé de temps dans son agenda. La demande a donc été à nouveau formulée, avec cette fois un caractère d’urgence : la justice dispose d’un temps limité pour juger un prévenu en comparution immédiate. Si ce délai est dépassé, la détention provisoire est arrêtée. Les dates de renvoi prononcées ont ainsi été le 18 avril pour le premier dossier, et le 6 mai pour le second : d’ici là, les deux mis en cause resteront au Camp-Est. Décision du tribunal.

« Il est incontrôlable »

Il est reproché au premier, 32 ans, d’avoir, début février, pénétré dans un local de la mairie de Canala et d’y avoir volé une vingtaine de biens : savon, tapis, DVD, sac de plage, téléphones (deux), argent liquide (2 500 francs)… Vivant chez ses parents, le prévenu était sorti de détention six jours plus tôt. Son profil inquiète la justice : il a été condamné huit fois (dont une peine de trois ans en 2021 pour, entre autres, violation de tombeau, après avoir tenté de tuer son beau-frère par arme à feu quelques années plus tôt), il a aussi fait cinq séjours en psychiatrie. En 2022, il a volontairement arrêté son traitement (un neuroleptique), refuse depuis de le reprendre, et refuse également d’être suivi médicalement. Ce prévenu, polo orange, dreadlocks attachées en partie en chignon et œil gauche restant fermé, « il est incontrôlable », estime Nicolas Kerfridin, vice-procureur. Sa dernière condamnation remonte à 2023, déjà pour vol : il avait écopé d’un an et demi de prison.

Le second dossier concerne un homme de 38 ans, sans domicile fixe. Dans un contexte de déshérence et de consommation d’alcool, il aurait, le 10 février (il était sorti de détention trois mois plus tôt) à Nouméa, donné, entre autres, deux coups de pied (avec des chaussures de sécurité) dans la tête d’une femme. Barbe, crâne rasé avec une touffe de cheveux conséquente à l’arrière, il a des antécédents psychiatriques (2023) et un casier judiciaire faisant mention de trente condamnations, dont douze pour des violences.

Anthony Fillet

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