La Chambre territoriale des comptes a rendu public hier un rapport sur « les mesures d’adaptation prises au risque de recul du trait de côte ». Ainsi, « la Nouvelle-Calédonie est confrontée à un double défi : la montée du niveau de la mer et l’érosion rapide de ses côtes, qui menace ses populations et ses infrastructures. Si des actions ont été mises en œuvre, elles restent insuffisantes et non coordonnées », estime la CTC, parlant du Caillou comme « un territoire vulnérable à l’érosion côtière qui nécessite le renforcement de la connaissance et de la gestion du littoral ». Il est indiqué que « la Nouvelle-Calédonie dispose de 5 900 km de côtes (falaises, plages, mangroves, etc.) dont 71 % est exposé à l’érosion et au recul du trait de côte, un phénomène accentué par le changement climatique et les pressions humaines ». Selon la CTC, « les efforts financiers pour lutter contre l’érosion sont insuffisants, avec une moyenne de 233 millions de francs par an entre 2019 et 2023 ». La Chambre souligne que « bien que le gouvernement ait initié des projets de délibérations visant à déclarer l’urgence climatique et à définir une stratégie calédonienne du changement climatique (notamment avec la création d’un fonds de résilience), ces mesures ne sont pas encore votées par le Congrès. Il est essentiel que la gestion de l’érosion côtière soit pleinement intégrée dans cette stratégie, avec des actions concrètes, un calendrier précis et une coordination claire entre les différentes collectivités et les acteurs locaux ».
Anthony Fillet