La Chambre du commerce et de l’industrie de Nouvelle-Calédonie (CCI-NC) a communiqué hier les résultats d’une « enquête d’évaluation de l’impact des émeutes de mai 2024 », réalisée « auprès des entreprises ».
Il s’agit du deuxième volet de cette enquête, après un premier en octobre. L’évaluation , réalisée par « l’institut Quidnovi », s’est faite sur la base de « 564 entreprises » qui « ont participé ». De leurs réponses, il en ressort quatre « points clés » : « une perte de confiance des chefs d’entreprise, un risque d’effondrement systémique, un risque de déstructuration du tissu économique, tant salarial qu’entrepreneurial », et « une menace sur la reconstruction et donc sur la relance économique ». Concernant la confiance des chefs d’entreprise, elle est de 17% sur l’avenir du territoire et de 29% sur l’avenir de leur outil de travail. Il est à noter que « 52% » des entreprises « font face à des problèmes de trésorerie », et « 33% » disent ne pas réussir à couvrir leurs charges, sachant que « 53% » ont du mal à couvrir ces mêmes charges. Le moral est bas, car « 83% des entreprises déclarent que leur chiffre d’affaires est en baisse par rapport à l’année précédente, dont 27% qui n’ont plus d’activité ».
Triple demande
Triple demande Il est souligné que «seules 15%» des entreprises détruites l’an dernier « sont certaines de reconstruire ». Pour « inverser la tendance de tous ces indicateurs, il est impératif d’ancrer la relance et la re construction sur du concret », écrit la CCI, qui demande trois choses : « un accord politique », régler « la problématique » des assurances, et que la Calédonie obtienne « les moyens de la reconstruction ».
Anthony Fillet